Quelle mission pour les représentants des enseignants ? Dans bien des cas, la pratique syndicale s'est déviée de ses objectifs initiaux. Au lieu de se consacrer problématiques réelles des salariés, nombre de présumés responsables syndicaux profitent de leurs postes et de leurs alliances pour régler les comptes avec leurs interlocuteurs et soutirer des revenus de tel ou tel dossier à caractère personnel. Cette conduite condamnable est de plus en plus criarde dans le secteur de l'enseignement où certains secrétaires généraux de syndicats sont noyés dans le bourbier de l'imposture jusqu'au cou. Le cas de ce genre de dérapage syndical est frappant dans une métropole agissante comme Agadir. En effet, quelques pseudos leaders de quatre syndicats du secteur de l'éducation nationale s'enlisent dans le marécage de la calomnie et de l'infamie. En réalité, ils ne sont que deux alliés complices qui continuent à semer la vilité et souiller la sacralité du domaine, depuis que celui de la fédération libre (UGTM) est discrédité par l'ensemble des filiales catégorielles et, de ce fait, ne représente que lui-même, alors que celui de la fédération nationale (UMT) a été sèchement évincé de ses fonctions, lors de la récente assemblée générale de cette organisation et continue, obstinément, à cacheter des communiqués fantoches, en désaccord avec la légalité, détenue désormais par son successeur. Les deux syndicats restants, dont les meneurs, sentent le roussi par leurs antécédents sordides, sur lesquels on reviendra plus tard, ne cessent de tourner dans le vide et ne jurent que par la peau du délégué. Essuyant échec après échec, depuis plus d'une année, ils ont tenté toutes les brindilles possibles pour mettre le feu dans la baraque, en vain. Telle une vipère aux yeux écorchés, ils se lancent éperdument dans un lexique bas, bourré d'injures et d'obscénités, afin d'induire le corps enseignant en erreur. Mais leurs maintes tentatives s'avèrent vaines et mesquines, au point de susciter du mépris au sein du secteur. Leur récent mouvement de grève était quasiment insignifiant, avec pas plus de 15% de participants, alors que moins de 60 manifestants, dont une partie provenait d'Inezgane et de Chtouka, étaient devant la délégation d'Agadir. Un fiasco des plus lamentables pour une poignée de bluffeurs dont les manipulations vont droit au mur. Récemment encore, ils ont récidivé par un communiqué qui ne fait que décrédibiliser de plus belle leur statut, dans l'enceinte de la famille de l'enseignement. Aucune véritable cause des enseignants n'a été évoquée dans ce document creux, jonché d'insultes et de diffamations. On reprend le même disque, foireux à force d'en user, de Chtouka Ait Baha, accusant l'ex responsable qui n'est autre que l'actuel délégué d'Agadir Ida Outanane, de dysfonctionnements au niveau de la construction de certains établissements scolaires, alors que le rapport de l'inspection centrale affirme que lesdites malfaçons étaient commises bien avant son mandat. Un autre subterfuge de ces affabulateurs s'en prenait à une enseignante des mathématiques au collège Souss Al Alima, dont on reprochait d'opérer en sous-horaire, alors qu'en vérité, elle détient l'emploi du temps le plus consistant par rapport à ses collègues de la même discipline. En vérité, ce n'est nullement l'enseignante qui est ciblée dans ce stratagème, mais bel et bien son conjoint dont les attitudes à leur égard ne semblent pas leur convenir. A la limite de la loufoquerie, les récidivistes soulèvent pareillement le problème du logement du délégué dont les tenants et les aboutissants leur échappent totalement. En effet, depuis longtemps, le domicile du délégué d'Agadir constituait une honte pour le département. Chaque nouveau délégué trouvait toutes les peines du monde de s'approprier un «refuge». Dans le même sillage, le directeur de l'académie confia au nouveau délégué, il y a un an, un logement se trouvant dans un état complètement délabré et, en conséquence, l'attributaire ne pouvait pas en faire usage avant qu'il ne soit rénové de fond en comble. Une opération qui, jusqu'à présent, n'a pas été entamée par l'attributaire, faute de moyens, dit-on (sic !). Naturellement, ces présumés syndicalistes viennent fourrer le nez dans cette aubaine pour en dénaturer le contenu, à leur guise, en accusant le bénéficiaire qui n'a jamais habité ce domicile piteux, d'occupation illégale et de malversation portant sur une somme de plus de 1.800.000 DH. Du pur mensonge dont seuls ces mystificateurs vomissent sans vergogne la recette malveillante. Pour clore toutes ces turpitudes, les enragés, dans un essai malicieux d'attendrir les enseignants, en faisant semblant de se soucier du droit de l'enfant à la scolarité, renoncent à l'appel au débrayage du 19 au 21 courant et au sit-in devant le siège du ministère. Mais ils finissent par se contredire hideusement, en appelant à des arrêts de travail d'une heure, matinée et après-midi, pendant les jours suscités. Pauvres syndicats !