Le secteur de l'enseignement a assez de chats à fouetter pour que ses responsables se paient le luxe d'en rajouter gratuitement. Pour atténuer les multiples affres dont pâtit ce domaine, ces gestionnaires sont amenés à se doter de qualités d'extrême nécessité, notamment et avant tout, la retenue et la disponibilité, sans parler de la compétence et de la clairvoyance. Or, il semble bien que le directeur de l'académie régionale de l'éducation et de la formation de Souss Massa Drâa en manque atrocement. Jugez-en ! Selon des sources dignes de foi, ce décideur régional, lors d'une réunion tenue en sa présence et en compagnie des secrétaires régionaux et provinciaux des syndicats représentatifs, ainsi que des chefs de services des ressources humaines et de planification respectifs, a complètement manqué de respect à l'une des constituantes de cette commission provinciale syndicale commune. A peine eut-il ouvert les travaux de cette rencontre consacrée au mouvement des enseignants pour le compte de l'année 2009, qu'il s'adressa avec acharnement aux représentants de cette institution qui n'est autre que l'UMT, au passé militant de premier ordre, leur demandant sèchement de se soustraire de ces délibérations. Pris au dépourvu par cette exclusion inopiné et sectaire, ces « indésirables » rétorquèrent sèchement à leur interlocuteur dérapant que leur présence était légitime et qu'ils étaient en plein droit de prendre part à la réunion. Devant ce refus ferme, le directeur vociféra à leur adresse « des jurons » d'une gravité condamnable, accusant froidement ces vis-à-vis de «parasites». Chutant encore plus bas de l'abîme, il n'hésita point d'endosser cette « opiniâtreté », somme toute naturelle, au délégué d'Agadir Ida Outanane qui, d'après lui, a organisé à leur égard des festins dans des hôtels de la ville, afin de mijoter des complots putschistes contre lui et leur ordonner de faire partie de cette audience délibératoire. Indignés par ces propos irréfléchis, les «accusés» s'y insurgent hardiment, en expliquant que tous ces balivernes relèvent uniquement de son imaginaire errant et de sa haine incontrôlée. Face à ces ripostes aussi sèches que compromettantes, le directeur a dû lever la séance, s'apercevant, sans doute, de son attitude déraillante. Après quoi, les syndicalistes harcelés par cette conduite omnipotente, se sont attroupés dans l'enceinte du siège de l'académie pour crier, haut et fort, leur désapprobation catégorique contre ce comportement vindicatif. Cet incident déplorable, relaté par le syndicat plaignant dont nous avons reçu une copie du message adressé à l'opinion publique régionale, a été également narré, non sans indignation, par certaines personnes présentes. Ce syndicat qui, certes, traverse une période de divergences internes, s'apprête aussi à rendre public incessamment un communiqué plus détaillé sur les tenants et aboutissants de cette affaire scabreuse. En tous cas, en dépit des différends qui peuvent toujours exister entre administration et syndicats ou encore entre syndicat et syndicat, un responsable de la trombe de directeur d'académie, en sa qualité d'abord d'éducateur et de sécréteur de vertus, se devrait de se mettre au dessus de la mêlée, sans jamais verser dans le dénigrement et de l'injure. On ne peut alors que plaindre et déprécier vivement ces dépassements inadmissibles.