Quelle morsure viennent encore de subir certaines organisations syndicales du secteur de l'enseignement à Agadir ? Enragées par la cadence réformiste entamée dès l'arrivée du nouveau délégué, elles renvoient aux calendes grecques tout sens de retenue et de décence. Leur vexation est au paroxysme ! A bout de patience, les responsables de ces instances syndicales, en fracture béate avec leurs bases, empruntent, sans scrupule, la fameuse anecdote qu'on avait l'habitude de reprendre à chaque fois que l'occasion se présentait, à savoir « Et l'avion chute au milieu du verger rayonnant de fleurs, d'oiseaux, de parfums… ». Cette citation qu'on rabâchait d'accoutumance dès le bas âge, convenait parfaitement aux petites cervelles à la tête de ces syndicats en déroute, puisqu'elles n'ont jamais froid aux yeux de s'en prendre à leur collimateur, quoique leurs sujets soient ailleurs. Mais quels sujets allaient-elles aborder ? Des balivernes dans tous leurs états ! Le dernier communiqué qu'elles viennent de pondre en est, à coup sûr, une hallucination de toutes pièces. Une véritable acrimonie qui ne dit pas son nom. Au plan du contenu, elles débitent hystériquement une série incalculable de fariboles, dans tous les sens, au point de susciter des réactions acariâtres au sein des directeurs d'établissements scolaires, bassement touchés dans leur amour propre. Parallèlement à ces ripostes individuelles, l'association des directeurs de l'administration éducative du cycle primaire a pareillement rendu publique une mise au point, fustigeant ce hideux lynchage. Au niveau de la forme, ces petits esprits, aveuglés par une hargne gueuse, se paient le luxe de donner libre cours à un conceptuel des plus sarcastiques, défiant tout sens de mesure et de vertu. Et dire que ces immoralités émanent de pseudo-défenseurs des intérêts des femmes et des hommes de l'éducation nationale…Quelle imposture ! A ce propos, on ne comprendra jamais l'attitude d'un présumé syndicaliste qui se permet de signer un document au nom d'un organe syndical et, partant, d'une obédience respectueuse dont fait partie la cible injustement molestée par des allégations repoussantes. On ne comprendra pas non plus cette conduite honnirante des syndicats signataires pour la simple raison qu'un autre organisme ait parvenu à faire rallier en son sein un certain nombre d'adhérents parmi les chefs d'établissements primaires qui comptaient auparavant dans les rangs de l'un ou l'autre des syndicats réfractaires. En quoi ce ralliement massif concernait la délégation, censée se comporter avec toutes les sensibilités syndicales et politiques sur le même pied d'égalité ? Que reproche-t-on à un nouveau venu à la tête de cette même délégation qui, depuis son arrivée, n'a jamais cessé de colmater les brèches d'une institution en plein bourbier, des années durant? Le discours paradoxal que tiennent ces petites cervelles ne saurait, en aucun cas, intimider ni fléchir les bonnes volontés dans leur action empreinte de civisme. Sauf les renégats et les imposteurs, d'aucuns constateraient, non sans réjouissance, les élans constructifs insufflés par le nouveau meneur dans une ambiance imbue de réajustement et de réhabilitation aussi bien en termes de ressources humaines que d'équipements et d'infrastructures d'accueil. Les trouble-fêtes maculés de vilenie et de médiocrité, commandités à distance par des médiocraties vindicatives, n'ont nullement pas de place dans cet environnement sain et fécond. Les cartouches mouillées que viennent de lâcher avec ostentation ces petits esprits errants ne font que cribler de baroud leur propres mains souillées. Car, encore une fois, on s'est trompé de point de mire. On ne peut à la fois prétendre se charger des dossiers légitimes des enseignants et, de ce fait, défendre le droit de scolarité des apprenants, et les intérêts personnels d'une poignée de prétendus responsables syndicaux. En effet, faire coïncider l'appel à la grève préfectorale les 21 et 22 mai prochain, avec la visite annoncée du ministre de tutelle dont seuls les services académiques eurent pris connaissance, est une lâcheté visant créer un climat de tension et de déstabilisation sans effet. La myopie syndicale continue donc à se fourrer le doigt dans l'œil, en face d'une volonté sans faille de poursuivre les réformes, en dépit du croassement des corbeaux.