SM le Roi Mohammed VI a procédé, hier à Rabat, à l'installation du gouvernement Benkirane. Le chef du gouvernement, désigné le 29 novembre 2011 à la suite de l'arrivée du Parti de la justice et du développement à la tête des législatives du 25 novembre, aura mis 35 jours pour former l'équipe du nouvel Exécutif. Soit plus de temps que ses prédécesseurs Abass El Fassi en 2007 (28 jours) et Driss Jettou en 2002 (27 jours), mais moins qu'Abderrahmane Youssoufi lors de la formation du premier gouvernement d'alternance en 1998 (40 jours). La nouvelle équipe gouvernementale est composée de 30 membres, outre le chef du gouvernement. Il est composé d'un ministre d'Etat, de 22 ministres dont le SGG, et de 7 ministres délégués. 11 sont revenus au PJD, 7 au Parti de l'Istiqlal, 4 au Mouvement populaire et 4 au Parti du progrès et du socialisme. Le PJD gèrera, en plus d'un Ministère d'Etat (Abdallah Baha) , les ministères suivants : les affaires étrangères (Saâd Eddine Othmani), la justice (Mostafa Ramid), l'Equipement et transport (Abdelaziz Rabbah), l'enseignement supérieur (Lahcen Daoudi), le développement social et la famille (Bassima Hakkaoui), Affaires générales du gouvernement (Najib Boulif), relations avec le Parlement (Habib Choufani), Communication et porte-parole du gouvernement (Mostafa Khalfi), commerce et industrie (Abdelkader Ammara). Le Parti de l'Istiqlal aura en charge les départements : économie et finances (Nizar Baraka), ministre délégué aux AE (Youssef Amrani), éducation nationale (Mohamed El Ouafa), Energie et mines, eau et environnement (Fouad Douiri), MRE (Abdellatif Maazouz) et Artisanat (Abdessamad Kayouh). Le Mouvement populaire, en plus de son SG nommé ministre de l'Intérieur, a eu droit à trois autres ministères : Mohamed Ouzine à la Jeunesse et sports, Lahcen Haddad au Tourisme et Abdelâalim El Guerrouj à la Fonction publique et la Modernisation de l'administration. Le Parti du progrès et du socialisme aura 4 ministères, dont le Secrétaire général Mohamed Nabil Benabdallah à l'Habitat, l'urbanisme et la politique de la ville, et trois membres du Bureau politique : Abdelouahad Souhail à l'Emploi et la formation professionnelle, Houcine Louardi à la Santé et Amine Sbihi à la culture. Cinq ministres sortants ont rempilé. Il s'agit d'Ahmed Taoufik, Driss Dahak, Aziz Akhannouch, Abdellatif Maazouz et Abdelatif Loudiyi, alors que deux avaient, auparvant, été ministre : Mohand Laenser et Nabil Benabdallah. D'autre part, sur la trentaine de ministres, cinq sont sans étiquette politique (SAP) : Taoufik, Dahak, Akhannouch, Loudiyi et Charki Draiss, l'actuel chef de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) promu ministre délégué à l'Intérieur. Autre nouveau venu au gouvernement est Youssef Amrani, l'actuel président de l'Union pour la Méditerranée et néanmoins secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Notons que le nouveau gouvernement prêche par un manque de ministres femmes, n'en comptant qu'une seule, du PJD, contre 7 dans le gouvernement sortant.