Finances publiques : le déficit atteint 33,7 milliards DH En dépit des recettes de privatisation (la cession de 10% du capital de la Banque Centrale Populaire a rapporté 3,3 milliards), la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 31 milliards DH à fin septembre 2012, contre un déficit de 9,9 milliards DH un an auparavant. Cette aggravation du déficit s'explique, selon Bank Al Maghrib, par une évolution plus marquée des dépenses globales de 10,5%, face à une croissance des recettes ordinaires de 5,4%, attribuable principalement à la hausse de 6,1% des recettes fiscales. La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin septembre 2012 laisse apparaître une augmentation des recettes ordinaires de 3,9% et une hausse des dépenses ordinaires de 20,7%, dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 4,9 milliards DH. Compte tenu d'un besoin de financement de 38,9 milliards DH et d'un flux net négatif du financement extérieur de 2,4 milliards DH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 41,3 milliards DH. A fin septembre, les recettes ordinaires se sont élevées à 152,1 milliards DH en augmentation de 3,9% par rapport à fin septembre 2011. Ceci est dû, selon l'argentier du royaume, à la hausse des recettes fiscales de 5,5% conjuguée à la baisse des recettes non fiscales de 6%. En regard, les dépenses du budget général ont atteint 201,3 milliards DH -à fin septembre 2012-, en hausse de 16,2 % par rapport à leur niveau à fin septembre 2011, qui s'explique, indique le Trésor, par une augmentation de 22,3% des dépenses de fonctionnement, de 5% des charges de la dette budgétisée et de 1,8% des dépenses d'investissement. Compte tenu d'un besoin de financement de 38,9 milliards DH et d'un flux net négatif du financement extérieur de 2,4 milliards DH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 41,3 milliards DH. Il est intéressant de rappeler que le Trésor a bénéficié, durant le mois de septembre, de tirages extérieurs pour un montant de 2,2 milliards DH, provenant essentiellement de la banque mondiale (828 millions DH) et du FMA (1,3 milliard DH). Amélioration de 5,5% des recettes Selon le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de la Trésorerie générale du royaume, les recettes fiscales se sont élevées à 131,6 milliards DH, en augmentation de 5,5% par rapport à leur niveau de fin septembre 2011. L'évolution de ces recettes résulte de la hausse de 1,8% des recettes douanières, de 7,8% de la fiscalité domestique ainsi que de l'augmentation de 1,6% de la TIC sur les tabacs manufacturés. Les recettes douanières (droits de douane, TVA à l'importation et TIC sur les produits énergétiques) ont atteint 41,2 milliards DH à fin septembre 2012, en hausse de 1,8% par rapport à leur niveau à fin septembre 2011. Les recettes des droits de douane ont accusé un repli de 9,3% à 7 milliards DH contre 7,7 milliards DH un an auparavant. En revanche, les recettes provenant de la TVA à l'importation se sont inscrits en hausse de 6,2% à 24,5 milliards DH contre 23,1 milliards DH en septembre 2011. De même, la TVA sur les produits énergétiques a augmenté de 8,1% et celle sur les autres produits de 5,5%. Ceci s'explique essentiellement par la hausse des importations taxables et notamment des produits pétroliers, relève-t-on dans le même bulletin. La TIC sur les produits énergétiques est resté quasi stable à 9,7 milliards DH. Il est bon de noter que les recettes provenant de la fiscalité domestique affichent une bonne tenue, totalisant, à fin septembre, 83,7 milliards, en augmentation de 7,8% par rapport à leur niveau de fin septembre 2011. Les recettes de l'impôt sur les sociétés sont en hausse de 5,6% à 34,5 milliards DH contre 32,6 milliards DH un an auparavant. Les recettes de l'IR ont enregistré une progression de 17,1% à 23,5 milliards DH contre 20,1 milliards la même période de l'année dernière. Quant aux recettes générées par la TVA intérieure, elles se sont établies à 15,7 milliards DH contre 15,4 milliards un an auparavant, soit une augmentation de seulement 2,1%. D'après le Trésor, les recettes non fiscales se sont élevées à 18,6 milliards DH, en baisse de 6% d'une année sur l'autre en dépit de la hausse des recettes de monopole et de la réalisation en 2012 d'une recette de privatisation de 3,3 milliards DH contre 5,3 MMDH un an auparavant (après cession de 10% du capital de la BCP). 201,3 milliards DH pour les dépenses De leur côté, les dépenses du budget général ont atteint 201,3 milliards DH à fin septembre 2012, en hausse de 16,2 % par rapport à leur niveau à fin septembre 2011. Cette augmentation s'explique par une hausse de 22,3% des dépenses de fonctionnement, de 5% des charges de la dette budgétisée et de 1,8% des dépenses d'investissement. Le Trésor rappelle que les dépenses de fonctionnement se sont élevées à 143,5 milliards DH, dont 72,4 milliards ont concerné les traitements et salaires. Les dépenses de matériel sont en hausse de 25,5% (19,4 milliards contre 15,5 milliards). Les charges de la compensation ont augmenté de 54,1% (42,4 milliards contre 27,5 milliards DH). Les salaires servis par la TGR à fin septembre 2012 se sont établis à 72,4 milliards DH contre 64,2 milliards une année auparavant, soit une augmentation de 12,8% en raison notamment de l'impact des recrutements et promotions opérés ainsi que du fait que la revalorisation des salaires de 600 DH (servie en 2012 à partir de janvier alors qu'en 2011, elle n'est intervenue qu'à partir de mai) précise le Trésor.