Des prélèvements sur les salaires des fonctionnaires absentéistes La décision d'effectuer des prélèvements sur les salaires des fonctionnaires "absentéistes" au ministère de la Justice et des libertés est "irrévocable", a affirmé vendredi ce département. Cette décision part du principe que "la rémunération est la contrepartie du travail fourni", souligne un communiqué du ministère parvenu à la MAP, ajoutant que la Constitution "qui a garanti le droit de grève a aussi consacré la bonne gouvernance et associé la responsabilité à la reddition des comptes, en illustration de la corrélation entre droits et devoirs des citoyens". Le ministère explique sa position par le mouvement de protestation décidé jeudi par le bureau national du Syndicat démocratique de la justice, qui a appelé à des sit-in dans l'enceinte des tribunaux entre le 15 et le 17 octobre, suite aux ponctions sur salaires, "conformes aux règlements", pour des fonctionnaires dont l'absence répétitive a été préjudiciable à la marche normale des juridictions. Lesdits sit-in "sont de nature à perturber le bon fonctionnement du département de la justice et à nuire aux intérêts des justiciables et des auxiliaires de la justice, notamment après les avancées réalisées dans le dossier des agents de greffe au cours des dernières années", ajoute la même source. Tout en se disant en faveur de "l'exercice responsable" des droits syndicaux, le ministère a réaffirmé son attachement au dialogue avec l'ensemble des représentations syndicales du secteur en tant qu'unique voie de règlement des litiges qui doit se substituer aux grèves récurrentes et aux communiqués qui prêtent à confusion.