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Après la déroute du sport marocain aux JO 2012 de Londres : Les responsables doivent rendre des comptes
Publié dans Albayane le 22 - 08 - 2012

Encore une fois les Marocains se trouvent consternés par les résultats catastrophiques enregistrés par nos athlètes au rendez-vous olympique des JO 2012 de Londres. Plusieurs sportifs ont été éliminés dans les premières séries de leurs épreuves et autres athlètes ont abandonné avant qu'ils ne mettent les pieds à Londres. Rares ceux qui ont été chanceux d'atteindre la phase des demi-finales ou le dernier Cap.
Seul l'athlétisme a sauvé la face avec la seule médaille de bronze du seul Abdelaati Iguider au 1500m avant de se contenter de la 6e place en finale du 5000m.
75 sportifs dont 13 femmes représentant le Maroc dans 12 disciplines n'ont pas honoré leur mission aux JO 2012. Ayant coûté à la trésorerie du pays la bagatelle somme de plus de 30 millions de dirhams, ils ont fini par quitter Londres par la petite porte, si on ne compte pas la médaille orpheline arrachée par Abdelaati Iguider à l'épreuve du 1500. L'Algérien Taoufik Makhloufi qui a remporté la médaille d'or, a succédé à son compatriote, Noureddine Morceli, également maître du 1500m et qui avait réussi le métal précieux dans le 800m quand il prit le meilleur sur la légende de l'athlétisme arabo-africain et international, Saïd Aouita qui s'était contenté de la médaille de bronze aux JO de Séoul en 1988.
Après les JO de 1984 à Los Angles, couronnés par une bonne 18e place grâce aux deux médailles d'or de Saïd Aouita et Nawal El Moutawakkil, ainsi que les deux autres médailles précieuses de Hicham El Guerrouj qui nous ont donné la 36e place aux JO d'Athènes en 2004, le Maroc a signé aux JO 2012 la plus mauvaise participation voire la plus catastrophique tout au long de son histoire olympique.
Restant sur deux médailles lors de l'avant dernière édition de Pékin 2008 avec l'argent de Jaouad Gharib et le bronze de Hasna Benhassi, le Maroc a terminé les Olympiades de Londres 2012 avec une mauvaise 79e place, derrière plusieurs pays modestes et loin de pouvoir nous chiper la vedette comme le Qatar, le Bahreïn, Monténégro, Chypre, Trinidad-et-Tobago, Gabon, Ouganda... et sans citer les pays maghrébins comme la Tunisie et l'Algérie ainsi que l'Egypte.
Le sport marocain qui a failli rentrer les mains vides, est sorti au premier tour dans plusieurs disciplines. Des déceptions en séries dans toutes les épreuves : la boxe, le judo, le taekwondo, la lutte, le cyclisme, l'escrime ... tout comme les autres sports auxquels le Maroc n'était représenté que par un seul athlète à savoir l'équitation, le tir, le canoë Kayak et la natation.
Le football, seul sport collectif marocain présent à Londres n'a pas dérobé à la règle. Il a été encore une fois acculé à quitter les lieux au départ tout comme lors de toutes les précédentes éditions, confirmant ainsi son échec total et celui de ses animateurs et décideurs. Pourtant, le Onze olympique de Londres avait bien les caractéristiques d'une équipe ambitieuse possédant les moyens techniques d'y aller loin sans les limites et la faiblesse de son entraîneur néerlandais, Pim Verbeeck, qui continue de briller par son arrogance.
En général, le sport marocain olympique qui est toujours absent dans plusieurs disciplines collectives comme le handball, le basket et le volley..., a perdu beaucoup de sa crédibilité.
Les échecs en séries et les scandales du dopage des athlètes, Meryem Alaoui Selsouli, Amine Laâlou et Abderrahim Goumri, sur qui les Marocains comptaient beaucoup, ont sali l'image du sport national qui ne mérite pas un tel sort au vu de son passé estimé et estimable.
Les dirigeants d'aujourd'hui sont beaucoup impliqués dans cet échec énorme. A commencer par ceux de l'athlétisme qui n'ont tout simplement pas réussi à assurer la relève bien qu'ils sont dans leur second mandat à la tête de la FRMA. Car on est encore loin du passé glorieux de Aouita, El Moutawakkil, Nezha Bidouane, Hicham El Guerrouj, Zahra Ouaziz, Brahim Boutayeb, Ali Ezzine, Khalid Skah, Salha Hissou, Adil El Kouch, Jaouad Gharib, Hasna Benhassi...
Pire, certains décideurs de l'athlétisme national sont aujourd'hui accusés de l'encouragement des athlètes à se doper comme l'a récemment exprimé à la presse nationale et internationale, Saïd Aouita, l'ancienne star et l'ancien DTN qui a été obligé d'émigrer et d'aller servir l'athlétisme dans d'autres pays, surtout aux pays du Golfe au moment où le Maroc en avait et en est toujours grandement besoin...
Les responsables des autres fédérations sportives marocaines dont ceux du football sont aussi impliqués dans cette catastrophe. On n'a toujours pas l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.
La responsabilité du gouvernement marocain n'est également pas à écarter ou à ignorer puisque-il ne possède toujours pas une politique nationale du sport, une politique qui trace bien la feuille de route du sport national.
La responsabilité du Parlement et de la Chambre des conseillers est aussi à signaler tant que ces deux établissements ne jouent pas leur rôle comme il faut avec surtout le manque permanent du contrôle du travail du gouvernement. Les députés du pays ne réagissent que rarement et à chaque fois ils attendent qu'une catastrophe nationale du sport arrive pour qu'ils jugent utile de bouger et faire interpeller les départements gouvernementaux concernés et les instances impliquées tout en se rappelant du suivi des fédérations sportives, la gestion et la gouvernance des budgets financiers, ainsi que le mode de désignations des dirigeants de ces instances sportives nationales dont la majorité ne sont pas dans une situation légale tant qu'ils ne tiennent pas leurs assemblées générales à temps et dans les normes.
D'autres présidents de fédérations et dirigeants sont toujours là bien qu'ils ne représentent qu'eux-mêmes et sans être reconduits et passés par les urnes comme c'est le cas de la fédération de football qui n'a pas tenu son AG depuis l'atterrissage du nouveau président et son équipe en 2009.
Voilà le mal à éradiquer afin d'espérer soigner l'image du sport national, le nettoyer, le relancer et le sauver.
Et ce n'est pas honteux de tomber. Quand on tombe on peut se relever, une, deux ou trois fois au plus. Echouer dans une mission n'est pas une erreur en soi, mais continuer sur le même chemin de la faute constitue bien l'aberration et la honte.
Echouer dans sa mission veut dire aussi démissionner et laisser la place aux autres qui n'attendent que la confiance leur soit accordée pour tenter leur chance...
Nos fameux responsables fédéraux qui manquent vraiment du courage pour démissionner sont appelés à se rattraper avant qu'il ne soit trop tard, sinon ils seront obligés de rendre les comptes et partir...
Ils ont dit
Abdelkader Youmir, entraineur national :
«La condition physique a fait défaut»
«On ne s'attendait vraiment pas à une telle prestation. C'était déshonorable quand on voit les moyens qui été déployé pour faire une belle participation dans les jeux olympiques. On devait au moins arriver au deuxième tour avec de moyens pareils et des joueurs de qualité, comme ceux qu'on avait. On avait une chance incontournable avec l'absence de l'Espagne qui était fortement redoutée dans le groupe qui la confrontait avec la sélection olympique Maroc. Ajoutant à tout ça, le coté tactique a fait défaut lors de ces JO: les remplacements n'étaient pas bon, l'organisation des joueurs sur le terrain semblait être arbitraire. On ne devait vraiment pas perdre face aux japonais. Ce match a particulièrement connu un grand nombre d'erreurs de la part du staff technique. L'équipe a laissé une très mauvaise image : une image d'une équipe sans caractère ni personnalité et qui s'inclinait facilement face à ses adversaires. La condition physique a également fait défaut, on a vu pendant ces JO une sélection marocaine qui peinait à finir ses matchs».
Hiouad Alarbi, ancien boxeur et entraineur :
«Nos pugilistes étaient mal préparés»
« Notre déception est grande. On a assisté à la plus faible participation marocaine aux JO. On n'a pas vu de boxeurs au niveau technique requis pour ce genre de compétitions. Ce qui explique largement les résultats obtenus. On ne devrait pas se rétrécir en pointant du doigt l'arbitrage ou autre, car les boxeurs marocains n'ont rien prouvé aux arbitres. Faut se remettre à l'évidence. Il faut dire qu'on le voyait venir ce résultat. Comment pouvons-nous nous comparer avec des nations qui ne possèdent ni les moyens dont on dispose ou même la stabilité dans leurs pays, qui n'ont pas de tournoi locales et qui n'ont pas passé de stage... Il se voyait clairement que nos boxeurs n'avaient pas les moyens de rivaliser avec leurs adversaires. Ils manquaient d'entrainement d'une façon flagrante. 60% de boxeurs étaient des boxeurs de niveau junior et dont certain ne savait même pas donner un coup tellement ils étaient mal préparés. Ils ont combattu courageusement, il faut le dire, mais ils manquaient d'armes pour rivaliser avec leurs adversaires. Je pense que cette prestation très faible reflète l'image de la fédération qui sombre dans le chaos et la mal-gérance ».
Ahmed Benabderrassoul, entraineur de Taekwondo :
«Les Marocains n'avaient pas le niveau requis»
« La participation a été décevante. Du jamais vu. C'était bel et bien la pire participation marocaine aux JO, même si tous les moyens ont été déployés pour accompagner les taekwondoistes marocains. On avait vraiment de l'espoir, une médaille olympique pour taekwondo marocain, allait facilement le réveiller du coma et l'oublie où il sombre. Malheureusement, les combattants marocains n'avaient pas le niveau requis. Tout ceci est dû principalement au manque de préparation et d'esprit compétitif des taekwondoistes marocains au même temps que des moyens financiers énormes étaient mis à leur disposition pour honorer la participation marocaine. Aussi, il n'y avait aucune logique dans l'organisation. Un seul entraineur faisait tout le travail. Il fait participer un combattant, Issam Charnoubi, qui s'est fait opérer au genou et qui n'aurait pas joué au départ. Il faut dire que même au niveau de condition physique, elle n'était pas au point. Ces joueurs n'étaient même pas prêts pour participer à un championnat national. Maintenant, il ne reste qu'à tenir les leçons et commencer le vrai travail. Faut faire d'abord un vrai travail de sélection. Et cesser de se fier aux résultats de championnats faibles en compétitivité. S'il faut s'évaluer, faut participer à des championnats de haut niveau...»
Saïd Kouza, ancien judoka et arbitre africain :
«Ces JO qui ne convenaient pas aux sportifs arabes »
«On avait quatre champions cette année, dont un est une jeune fille. Cela a demandé beaucoup d'efforts et d'entrainements pour en arriver là. La participation aux jeux olympique se fait grâce aux points qu'on gagne auprès de la fédération internationale du Judo. Je pense qu'il faut valoriser le travail des Judoka marocains qui ont bien représenté le pays. Et s'il n'y a pas eu de résultats, c'est d'abord une question d'horaire de ces JO qui ne convenaient pas aux sportifs arabes. Il y a aussi Attaf qui souffrait de son épaule et son dos pendant ces JO, chose qui empirer les choses pour lui. Je trouve que la fédération du sport a fait son boulot, mais faut admettre quand le niveau des jeux olympiques est très élevé. Il existe des nations impossibles à égaler dans ce sport. J'en profite pour encourager les judokas a fait plus d'efforts individuels pour plus de résultats surtout que maintenant tous les moyens sont en leur disposition ».
Propos recueillis par Mehdi Lahdidi


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