Dans presque toutes les discussions que se soit en famille, entre amis ou collègues de travail, à un moment ou un autre de la journée , de la semaine, il sera question de soins, de médecins , de médicaments et bien entendu de l'hôpital . Parler de l'hôpital, c'est soulever plusieurs questions relatives à l'accueil des malades et de leurs familles, à la qualité des soins, à la moralisation, à la transparence, à l'équité, à la démocratisation des soins, à la bonne gouvernance, à l'absentéisme... Des questions et tant d'autres qui ne peuvent rester sans réponses. Conscient de toutes ces anomalies, le ministre de la santé, le professeur Houssein Louardi, entreprend depuis un certains temps des visites inopinées, au niveau de certains hôpitaux, de jour, comme de nuit. En 50 ans, nos hôpitaux ont connu une évolution remarquable. Parti de rien au moment de l'indépendance, au moment ou il n'y avait ni médecins, ni infirmiers, ni échographe, ni fibroscope, ni scanner et ou l'anesthésie consistait à endormir les malades avec du chloroforme. En ces temps là, la Tuberculose, la Lèpre, la Poliomyélite, la Typhoïde, le choléra causaient des ravages. Grace aux progrès, à la politique menée pour notre pays, à la sollicitude royale pour le secteur de la santé, grâce aux médecins Marocains et aux infirmiers qui ont été formés au sein des facultés de médecine et des instituts de formation aux carrières de santé . Aujourd'hui cette époque est totalement révolue, toutes ces maladies sont vaincues, des malades hier condamnés sont aujourd'hui sauvés, des vies sont prolongées dans de très bonnes conditions. Dans tout ce qui a été entrepris, on constate que l'hôpital a grandement contribué dans tous les domaines de la science médicale, des soins, de l'hygiène, de la formation et même de la recherche, c'est dire toute l'importance et le rôle que joue l'hôpital dans le système de santé. L'opinion publique n'a qu'une connaissance très partielle de l'histoire, de l'organisation ou du fonctionnement de nos hôpitaux, ce qui préoccupe le plus nos concitoyens, ce qui intéresse aujourd'hui les Marocains qui s'adressent aux hôpitaux aujourd'hui, c'est d'être bien accueillis, bénéficier de soins de qualité, d'avoir accès à des structures adaptées, bien équipées, un personnel qualifié... Est-ce vraiment le cas ? Répondre aux attentes des citoyens L'hôpital est au centre des interrogations de notre société. Ce n'est pas nouveau, c'est quelque chose qui fait partie du quotidien de nos concitoyens au même titre que l'eau, la nourriture, l'électricité, ou le transport en commun. C'est aussi simple que ça. Quand on parle de l'hôpital, une double image nous vient automatiquement à l'esprit. La première représente des structures de plus en plus modernes, des progrès technologiques qui permettent de fouiller le moindre recoin de notre corps. Des médecins et des infirmiers qualifiés. La deuxième c'est un accueil approximatif, des agissements parfois qui laissent à désirer, le clientélisme, des rendez-vous fantaisistes... Il est vrai que ce constat ne s'applique fort heureusement pas à toutes les structures hospitalières, ce qui bien entendu ne dédouane pas pout autant les autres. Conscient de toutes ces anomalies, le ministre de la santé, le professeur Houssein Louardi, entreprend depuis un certains temps des visites inopinées, au niveau de certains hôpitaux, de jour, comme de nuit. Dans ce même ordre d'idée et en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers au mois de Juillet, le professeur Housseuin Louardi , ministre de la santé, avait précisé que son département œuvre à la mise en place de commissions locales pour la promotion de la transparence au sein des hôpitaux et la mise au point d'un système de gestion et de suivi des doléances des citoyens en vue d'améliorer les conditions d'accueil. Le ministère de la santé œuvre aussi à la généralisation du système de fixation des rendez-vous de consultation par téléphone ou Internet, en plus de la facilitation de l'accès à l'information à travers la publication de la charte du patient pour lui permettre de prendre connaissance de ses droits et obligations. Il y a à l'évidence chez le ministre de la santé, une réelle volonté de couper court avec toutes les pratiques qui ont prévalu jusqu'à ce jour, sans pour autant dénigrer ou critiquer ses prédécesseurs qui chacun à sa manière à chercher a ajouter une pierre à l'édifice. Une nouvelle dynamique est à l'œuvre, le professeur Houssein Louardi, est on ne peut plus clair, il n'y a plus de place pour la médiocrité, plus de place pour l'inefficacité, plus de place pour l'opacité ou les avantages et situations acquises. Le professeur Louardi veut rendre à l'hôpital ses lettres de noblesse, car les missions que remplit l'hôpital sont par définition des missions nobles. Le ministre de la santé entend par ailleurs rendre le système hospitalier plus transparent. Dans ce sens le ministre de la santé , en professionnel aguerri et spécialiste de monde hospitalier entend privilégier le travail de proximité , lev travail sur le terrain , le professeur Louardi a pris sur lui de se rendre dans tous les hôpitaux du royaume, des visites inopinées, il entend se rendre au niveau des centres hospitaliers à de jour, comme de nuit , sans aviser quiconque, sans crier gare. Il entend voir de ses propres yeux la réalité qui est vécue sur le terrain, il tient absolument a écouter les malades pour tenter de remédier de combattre les disparités choquantes et pénalisantes dont se plaignent parfois les malades qui sont très attachés aux hôpitaux. Le ministre de la santé entend aussi écouter les médecins, les infirmiers et les administratifs qui s'investissent beaucoup dans leur métier. Ces médecins et ces infirmiers qui contribuent à leur façon à écrire l'histoire de l'hôpital et qui souvent ne cachent pas leurs inquiétudes, leurs angoisses et surtout leurs espoirs de voir les choses s'améliorer avec la nomination du nouveau ministre aux cotés duquel ils désirent tous œuvrer dans un hôpital plus efficace, plus accueillant et surtout plus humain. Séparer le bon grain de l'ivraie Il est vrai que certaines situations vécues à l'intérieur de certains hôpitaux font mal, cela existe un peu partout, nous le savons tous, les brebis galeuses n'épargnent aucun secteur. Mais nous devons savoir que cette situation n'est pas généralisée, bien au contraire, ceux qui se plaisent dans la médiocrité et qui utilisent des procédés peu voyant et des méthodes obscures sont une infime minorité, le professeur Louardi saisit toutes les occasions pour inviter les professionnels de santé, en particulier les brebis galeuses de se livrer à un sérieux réexamen de leurs pratiques. A cet égard les responsables au niveau de certains hôpitaux devraient rompre avec l'immobilisme qui est le leur car il ne fait qu'amplifier les mauvais agissements qui sont le propre d'une minorité qui n'a plus sa place au sein des structures hospitalières. Un bon gestionnaire n se doit d'être constamment a l'écoute des malades et de leurs familles pour parer aux dérapages, on ne gère pas un hôpital à partit de son bureau, mais par la, présence sur le terrain. Humanisation des rapports soignant - soigné Cette approche est intimement liée aux comportements et agissements des différents acteurs en place au niveau de l'hôpital, le ministre de la santé a montré le chemin a suivre dés le premier jour, il à clairement signifié devant tous que le malade doit être au centre des préoccupations de l'ensemble des professionnels de santé. Le professeur Houssein Louardi entend créer de nouveaux rapports entre professionnels de santé et usagers, comme entre les établissements sanitaires et les usagers. Sont ainsi concernés les rapports personnels, c'est-à-dire la manière dont un usager est accueilli, considéré, un domaine dans lequel des efforts doivent consentis. Pour ce faire il y a lieu de réfléchir sur l'opportunité de créer un service chargé de l'accueil des malades et de leurs familles, ne pas laisser cette tache au service de sécurité ou a un infirmier qui doit s'occuper des soins. Il faut faire en sorte que chaque fois qu'un patient arrive dans un hôpital, dans un service, il n'est ni un numéro de lit, ni un dossier administratif, ni un organe à réparer. Il faut le considérer en tant qu'être humain qui a besoin de respect, d'attention et de chaleur humaine. Ce climat le personnel de santé peut le créer, par ailleurs les médecins et les infirmiers doivent aussi assurer une meilleure reconnaissance des droits des personnes hospitalisées, plus de temps consacré à leur écoute, à l'explication de la maladie, de son traitement, de son évolution, c'est la prise en compte de la douleur, l'intérêt porté à chaque personne, à sa famille, l'ouverture à de nouveaux besoins Agir pour l'hôpital Pour assurer l'avenir de l'hôpital, il est indispensable de sortir de l'état de léthargie dans lequel sont certaines structures hospitalières qui se plaisent dans la médiocrité, des structures qui ne veulent pas changer et qui portent atteinte a l'image de marque du secteur de la santé. Pour ces structures, il faut envisager des actions sérieuses quitte à chambouler certaines pratiques qui n'ont rien apporté, ces actions réformatrices doivent s'inscrire dans la durée et englober les différents aspects négatifs qui minent la bonne marche de nos hôpitaux, il convient à cet effet de mettre un terme au clientélisme, aux pratiques peu regardantes, aux agissements contraires au bon sens Personnellement je suis convaincu que le ministre de la santé va tout mettre en œuvre, va tout entreprendre pour assainir le climat délétère, afin que nos hôpitaux soient des lieux d'excellence en matière de soins. Ce travail, ce défi , il ne peut le mener tout seul, il a besoin d'avoir à ses cotés tous les syndicats, les médecins et les infirmiers qui désirent eux aussi participer a cette nouvelle dynamique, c'est un devoir, une mission qui engage tout le monde . Mais pour réussir ce challenge il y a le prix à payer, il ne faut donc pas hésiter pour prendre les mesures qui s'imposent. Il y a tellement à dire sur l'hôpital que toutes les pages de ce journal ne pourraient a elles seules suffire à contenir une partie infime de son histoire. D'ici là portez-vous bien.