Un malade qui vient à l'hôpital et qui est bien accueilli est un malade satisfait. La nouvelle politique que mène actuellement le ministre de la santé, le Pr Houcine Louardi, place justement le bon accueil des malades parmi ses priorités. Tous les établissements hospitaliers sont concernés par le bon accueil des malades et se doivent donc de tout mettre en œuvre pour redonner un visage plus humain à l'hôpital. En procédant de la sorte, l'hôpital assure pleinement les missions qui sont les siennes, mais devra placer le malade au centre des préoccupations de l'ensemble des professionnels de santé (médecins –infirmiers -administratifs). Aujourd'hui, il y a lieu de noter avec satisfactions les changements qui s'opèrent ici et là. Tous les hôpitaux s'activent, des actions qui visent à humaniser nos structures hospitalières sont quotidiennement entreprises (désherbage, plantation d'arbres, entretien des jardins et des parterres fleuris, réfection et peinture des trottoirs...) Dans le même ordre d'idées la signalisation des différents services est aujourd'hui plus accessible et plus visible, des tableaux sont venus égayer les entrées principales des différents hôpitaux, plusieurs ascenseurs qui étaient en pannes ont été réparés et remis en marche. Toutes ces actions et tant d'autres qui donnent à l'hôpital un nouveau visage , plus humain et plus ouvert sur le monde extérieur ne peuvent avoir un sens et dimension estimée a sa juste valeur par l'ensemble des usagers de l'hôpital que si, en parallèle, nos structures mettent en place une démarche qualité dont l'une des composante essentielle est représentée par un meilleur accueil des malades et de leurs familles au sein de nos hôpitaux . Pourquoi un bon accueil des malades ? Quand un malade arrive à l'hôpital, c'est pour lui et pour les membres de sa famille qui l'accompagnent une épreuve physique et psychologique qui doit être prise en considération. Tout dépendra de ce premier contact .Un malade convenablement accueilli se sentira en sécurité et aura la confiance et la volonté de guérir plus vite. Les traitements et les consultations faites dans de bonnes conditions et avec un esprit du civisme et d'altruisme, font remonter le moral du malade et l'aideront à se rétablir au plus vite. Au contraire, si l'accueil laisse à désirer ou s'il est mauvais, tous les efforts qui seront fournis par l'équipe dans les soins seront négatifs, car le malade se sentira déjà opprimé; ce qui, par perte de confiance, compliquera son rétablissement et ralentira sa guérison. Il est alors important de faire valoir ces qualités du bon accueil et du savoir être au sein de nos centres hospitaliers, pour prévenir l'aggravation de toutes maladies et contribuer au développement d'une culture sociale et de solidarité. Ce qui doit en toute bonne logique commencer par la porte d'entrée de chaque hôpital qui, malheureusement, reste un point noir en ce qui concerne l'accueil des malades et de leur famille. Sont aussi concernés en premier chef par le bon accueil des malades, les services qui connaissent un grand flux de malades (urgences, centre de diagnostic, radiologie...) , mais aussi tous les autres services d'hospitalisation qui ont la responsabilité de la sauvegarde de la santé des citoyens, principaux acteurs de toutes économies. Tous responsables Tous les professionnels de santé ont un rôle à jouer dans l'accueil de nos malades et de leurs familles , ils sont tous responsables (médecins et infirmiers...) car ce sont eux qui sont constamment en contact avec les malades patients , des malades qui placent en eux toute leur confiance, c'est pourquoi chaque médecin , chaque infirmière se doit d'écouter, être traité avec beaucoup d'attention et de vigilance, sans lui faire sentir que le service est fait à contre cœur, le malade est un être fragile physiquement et psychologiquement, mais c'est quelqu'un qui est très sensible, il sent tout, entend tout et peut réagir négativement ou au contraire positivement à un geste, une parole ou autre. Les professionnels de santé doivent tout mettre en œuvre pour assurer les bonnes conditions de prise en charge efficace, efficiente qui pourront contribuer à la guérison des malades dans un environnement où règne la quiétude, la confiance, la valorisation et l'estime pour chaque patient . La technique n'est rien sans l'humanisme Il est possible que ce sentiment soit vécu par chaque patient tout au long de son hospitalisation grâce à une prise de conscience collective des professionnels de santé qui exercent au sein des hôpitaux. Le bon accueil qui doit être réservé aux malades est essentiel , mais cela reste insuffisant , il faut aussi accompagner le malade tout au long de son hospitalisation, l'infirmier (ère) doit pouvoir aider les patients à retrouver l'environnement de la vie quotidienne, et notamment les comportements essentiels (se laver, se coiffer ou tout simplement parler et sourire) qui donnent à l'existence une dimension essentielle et qui permet à l'hôpital d'être un lieu de vie où existe une chaleur humaine, de la compassion et de l'amour pour son prochain. Les personnels de santé peuvent s'investir pleinement dans cette mission qui ouvre de nouvelles perspectives tendant à asseoir sur des bases solides l'accueil des malades et de leurs familles au niveau de nos hôpitaux. Enfin, je tiens personnellement à rappeler à mes collègues, à mes amis à nos médecins, à nos infirmières et infirmiers et à nos cadres administratifs, ce que le ministre de la santé, le Pr Houcine Louardi ne cesse de répéter, à savoir que la technique n'est rien sans l'humanisme. Notre système de soins est confronté à une demande exigeante d'un droit à la santé qui garantit le respect et la dignité des malades et l'humanisation des conditions de leur prise en charge. C'est à méditer. D'ici là portez- vous bien