Ce lundi 30 juillet 2012, le peuple marocain célèbre le treizième anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI. C'est la fête du Trône. Un événement national à forte charge patriotique.Il tient à la symbolique que représente cette fête dans la conscience nationale, en ce qu'elle cristallise l'adhésion du trône et du peuple à un même socle de valeurs fondatrices dont lesquelles se reconnait la nation. Un symbole perpétuel de marche du peuple uni avec son Roi, un renouvellement de l'allégeance. Une symbiose indéfectible rappelant celle ayant lié le libérateur Mohammed V aux militants pour l'indépendance durant de longues années jusqu'à sa déclaration en 1956. La fête du trône est aussi une occasion pour dresser le bilan d'une année de règne, de réalisations, de développement durable et de soulever les défis à relever. Là, l'exercice n'est pas aisé. Dresser le bilan d'une année exceptionnelle du règne de SM le Roi Mohammed VI n'est pas facile. Surtout cette treizième année. C'est une année exceptionnelle parce qu'elle a été entamée par la mise en place d'une nouvelle Constitution, plébiscitée par le peuple marocain le 1er juillet 2011, et la poursuite des réformes enclenchées et des grands chantiers lancés dans les différentes régions du royaume. Les douze mois que nous bouclons ce lundi, 30 juillet 2012, ont été riches à tous les égards. Une nouvelle Constitution, des élections législatives ayant permis une alternance des urnes et qui se sont déroulées dans la transparence et le respect des règles de la concurrence, formation d'un gouvernement issu de la majorité parlementaire, mise en place de la Haute instance du dialogue national sur la réforme du système judiciaire. Il faut dire que depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au trône, le train des réformes tout azimut a été mis sur les rails et avec une grande originalité du processus du Royaume. Un ambitieux agenda de réformes qui est le cachet distinctif de la démarche royale est tracé. Et avec une touche d'un Roi visionnaire, dépositaire d'une légitimité séculaire qui fait l'exception marocaine dans son environnement régional. Ainsi la philosophie du nouveau concept de l'autorité a été lancée. Et le train démarre : La mise en place de l'Instance d'Equité et de Réconciliation (IER), qui a soldé le passif des violations passées des droits de l'Homme, et ses recommandations, la politique de proximité, le statut de la femme et la promotion de ses droits, notamment par l'adoption de la Moudawana, qui a placé la cellule familiale sous la responsabilité partagée des deux parents. La réconciliation nationale, l'initiative nationale du développement humain (INDH), la régionalisation, des élections locales et législatives libres et transparentes, l'ouverture d'un débat démocratique, la création du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la mise en place du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH). Initiation de l'Institution du Médiateur est habilitée à faire des recommandations concernant l'assistance judiciaire à apporter notamment aux personnes les plus démunies. Une consolidation du multipartisme avec l'adoption d'une loi sur les partis politiques. Convaincu que la justice est le socle sur lequel repose l'Etat de droit et des institutions, le Souverain avait présidé à Casablanca l'installation de la Haute Instance du dialogue national sur la réforme de la Justice. Sur le plan des grands projets structurants et des programmes sociaux, force est de constater que les initiatives de SM le Roi Mohammed VI sont guidées par le principe noble de veiller sans cesse à l'amélioration de la situation économiques des plus démunis. Et ce en matière de logement et des opportunités de travail ; mais sans pour autant perdre de vue l'amélioration du climat des affaires qui a rendu le Maroc une destination attractive pour les investisseurs internationaux. Toujours dans le registre des réformes, il y a lieu de souligner également l'approche audacieuse du dossier du Sahara marocain avec une proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine. Une initiative à laquelle adhère aujourd'hui l'ensemble de la Communauté internationale. Et c'est une approche qui permet aux populations concernées de gérer leurs propres affaires. Il faut dire que le processus des réformes suit toujours son cours. La révision constitutionnelle de 2011 constitue le noyau dur des nouveaux rapports entre institutions d'une part, mais aussi entre gouvernants et gouvernés. Elle est l'aboutissement d'un processus de réforme entrepris par SM le Roi Mohammed VI dès le début de son règne. Et pour concrétiser les contenus forts avancés de la Constitution, il va falloir mettre en place les lois organiques stipulées par la loi fondamentale. Sur une vingtaine de lois organiques, seulement trois ont été approuvées jusqu'à présent. Il s'agit de la loi sur les partis politiques, la loi relative à la première Chambre et dernièrement la loi relative à la nomination aux hautes fonctions. C'est dire que la balle est dans le camp de l'institution législative.