Tremblement de terre, mais plus de peur que de mal    France : Gérard Larcher en visite à Laâyoune    La Chambre des conseillers s'apprête à clôturer la session d'octobre    Diffamation : Ouahbi met en garde contre l'instrumentalisation de la liberté d'expression sur les réseaux sociaux    Lekjaa : Les recettes de l'IS ont atteint plus de 70 MMDH en 2024    Green bonds: L'ONCF réussit une nouvelle levée de 2 MMDH    Tourisme.academy : une plateforme pour métamorphoser la formation des guides    Grande-Marlaska qualifie d'"exemplaire" la coopération avec le Maroc dans les domaines sécuritaire et migratoire    La Razón: Le dossier de la reconnaissance de la République de Kabylie sur la table du Secrétaire d'Etat américain    Mercato d'hiver : la France, championne des ventes    Illégalités, autogestion, discriminations... les multiples dérives de la SOREC    Enseignement supérieur : 75% des postes budgétaires consacrés aux enseignants chercheurs    Palestinian official thanks Moroccan monarch for intervention in withheld funds crisis    Perroquets de Chaouen : Les leçons d'un simple fait-divers    Protection des animaux : La polémique de Chaouen signe-t-elle le début du durcissement ?    Cinéma : Christopher Nolan construit une ville au Maroc pour son film «The Odyssey»    Société des Poètes Français : Le Prix Paul ELUARD 2024 décerné au poète marocain Abdelouahhab Errami    Streaming : Warner Bros met à disposition une trentaine de films gratuitement sur YouTube    Maroc - France : Rachida Dati attendue à Laâyoune et à Dakhla    Maroc : Quels matériaux composent les vestiges de la mosquée du XIIe siècle au Chellah ?    Droits de douane américains sur l'acier : L'UE va réagir pour protéger ses intérêts    Le Maroc, membre de l'initiative « Current AI »    Températures prévues pour le mardi 11 février 2025    L'emploi au centre de la réunion gouvernementale du 13 février    La Fédération royale marocaine de football finance la rénovation du stade Antoinette Tubman au Liberia    140 nageurs ont participé à la 8e édition de l'Ice Swim in Morocco    Le FMI appelle la Banque centrale marocaine à cibler l'inflation et à élargir l'assiette fiscale    La Palestine salue les efforts de S.M. le Roi pour le règlement de la crise des fonds palestiniens gelés par Israël    Adil Belrhzal : "Encourager le générique est un impératif pour asseoir la souveraineté sanitaire"    Préparation CAN U17 Maroc 25: Maroc - Tchéquie ce lundi    Fès-Meknès: les exportations d'artisanat s'élèvent à 143 MDH en 2024    L'annonce du recrutement de 800 infirmières égyptiennes au Maroc suscite la controverse    Niger. Des assises pour fixer la durée de la transition    CAN Maroc 25: Les favoris de Claude Le Roy ?    Arabie Saoudite : démantèlement de trois réseaux criminels de trafic de drogue    Raid Sahraouiya : quand le défi sportif rencontre la solidarité féminine à Dakhla    L'Algérie défonce les défenseurs des droits de l'Homme (ONU)    Energie. Le Gabon lance un plan d'urgence    Le Tour du Rwanda 2025 est maintenu    Question palestinienne : Sommet arabe d'urgence le 27 février au Caire    Le Tchad, invité d'honneur du FESPACO 2025    Judaïsme d'Afrique. Promotion du dialogue interculturel    Mehdi Hijaouy : faux expert, vrai escroc    IAACA : le Maroc réélu au comité exécutif    Botola D1 / L'après J20: certitudes, variantes et incertitudes ?    Les sanctions de Trump contre l'Iran font grimper le pétrole    Sidi Kacem : L'Initiative Nationale pour le Développement Humain met l'art et la culture à la portée de la jeunesse rurale    Le fonds souverain émirati Mubadala scelle l'acquisition du groupe pharmaceutique PHI Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mohammed Kaouti, écrivain et dramaturge marocain : «On ne peut pas parler de politique de la ville sans composante culturelle»
Publié dans Albayane le 02 - 07 - 2012

On ne peut pas parler de politique de la ville si l'on ne tient pas compte de toutes ses composantes culturelle et matérielle. Sans culture, le projet sera unijambiste, rien que du bâti sans âme aucune et sans place à la rêverie ou à la création artistique et culturelle, selon le dramaturge et scénariste Mohammed Kaouti. Intervenant lors d'un panel, organisé lors des assises nationales pour la politique de la ville (Rabat, 27 juin), le président de la Mutuelle nationale des artistes a souligné la nécessité d'intégrer la dimension culturelle dans le grand projet de la politique de la ville, qui devra, à ses yeux, avoir l'être humain comme finalité et s'en servir dans le processus de formation d'une population citoyenne à travers la culture et l'éducation.
Il est vrai qu'il s'agit d'un véritable défi à relever pour le moment, étant donné que le pays accuse un grand retard en la matière, qui s'explique par le fait que la culture et les arts étaient assimilés à des produits de luxe par les décideurs. C'est dans le cadre de cette vision qu'ils avaient décidé d'enterrer la troupe de théâtre de la Maâmoura, héritière de la troupe marocaine de théâtre, créée du temps du protectorat français au Maroc dans le sillage de la politique de la culture généralisée, décidée dans le cadre du plan de démocratisation de la culture de l'écrivain André Malraux, alors responsable du secteur, sur recommandation du général Charles De Gaulle. Maintenant que le Maroc s'est doté d'une nouvelle constitution, qui a fait de la culture un droit reconnu aux citoyens au même titre que les autres droits fondamentaux, la voie est donc ouverte pour réhabiliter le secteur et lui donner la dimension qu'il mérite notamment dans le cadre de la politique de la ville, ont recommandé les participants aux assises nationales. Ils ont en effet appelé au renforcement du rôle de la culture dans toute programmation ou confection de projets urbains pour permettre à la politique de la ville de jouer pleinement son rôle dans l'avènement de villes pilotes, objectif majeur des responsables du secteur.
Selon ces assises nationales pour la politique de la ville, le processus de planification de l'espace doit en effet constamment évoluer en s'appuyant surtout sur les leviers social, culturel et physique de la cité dans le but de générer des formes et des structures diversifiées et variées. La ville ne pourra en définitif que s'en sortir renforcée avec des structures d'accueil d'activités artistiques et culturelles incitant à l'émulation et à la création.
Homme de création artistique par excellence, M. Kaouti s'est réjoui de voir les initiateurs de la Politique de la ville intégrer la culture dans ce projet de société dans le but de prévenir à l'avenir la construction d'ensembles d'habitats sans âme et sans sens de la vie. La culture, a-t-il dit, a un rôle capital dans le façonnement et la formation de la personnalité de tout un chacun.
Sans culture et sans âme, on risque de n'avoir que des vandales parmi nous, a-t-il laissé entendre.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.