Bien que tardives, les pluies qui s'abattent sur nombre de régions du pays, sont bien accueillies par tout le mode dont en premier les agriculteurs, qui les attendent avec impatience depuis des mois.Ces précipitations auront sans nul doute un impact positif sur la situation agricole au Maroc, a souligné jeudi à l'ouverture du Conseil de gouvernement, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Elles vont permettre surtout aux agriculteurs de ne pas désespérer et de garder confiance, a estimé pour sa part le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch. Elles vont aider les agriculteurs à se rattraper au niveau des cultures printanières et en particulier les éleveurs de cesser de brader leur cheptel à n'importe quel prix et de faire cesser les hausses des prix des aliments de bétail étant donné que les parcours vont reprendre leur verdure. Il va sans dire que les précipitations en cours jusqu'à mardi prochain, comme annoncé dans les prévisions météorologiques nationales, vont contribuer en somme à dissiper, ne serait-ce que partiellement, le climat de désespoir et d'incertitude qui règne depuis des mois sur le secteur agricole, lequel dépend toujours en grande partie, des variations climatiques, qui n'ont pas été clémentes cette année avec le nouveau gouvernement marocain. Gelée et rareté des pluies ont durement affecté cette année toutes les cultures et causé des pertes très importantes au secteur. Pour y faire face, le gouvernement a concocté un programme d'urgence de 1,53 milliard de dirhams pour réduire les effets de la sécheresse sur le secteur, qui emploie une grande partie de la population marocaine. Selon le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhennouch, ce programme vise à aider les régions touchées à 75 pc par la sécheresse afin de protéger le bétail. Pour sa part, M. Ahmed Ouayache, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader) a affirmé, dans une déclaration à Al Bayane du 5 avril, que ces pluies nous “éloignent du scénario catastrophique des années 80”, puisqu'elles vont impacter positivement toutes les cultures. Selon lui, la récolte céréalière ne dépassera pas dans le meilleur des cas 40 millions de quintaux contre 88 millions de quintaux réalisées l'an dernier. D'après certains observateurs, les pluies en présence pourront avoir aussi des effets négatifs sur les récoltes céréalières, qui sont déjà dans un stade de maturation, dans les régions de la Chaouia, Béni Mellal, Fès-Saiss, Roumani, et le Gharb. Mais ce qui est sûr, c'est que les pluies en présence vont contribuer à améliorer la situation des barrages à usage agricole, dont le taux de remplissage a chuté à 67 pc à la date du 2 avril contre 79 pc à la même date de l'année précédente.