«La régionalisation avancée a grandement besoin des élites pour mettre en application ses dispositions novatrices. Le Maroc est en passe d'une mutation profonde et une révolution sereine afin de faire aboutir ce chantier d'envergure». C'est en ces termes que Omar Azimane, a ouvert le bal, jeudi dernier, dans la capitale du Souss, plus exactemment à l'amphythéâtre de l'école nationale de commerce et de gestion (ENCG) d'Agadir, dans le cadre de la mise en fonction des rencontres régionales autour de cette ébauche nationale. Dans sa communication préliminaire, le président de la commission consultative de la régionalisation a mis en exergue les diverses nouveautés contenues dans cette nouvelle expérience qui s'insère dans la dynamique de réformes nationales, confortée par la mise en œuvre de la constitution. Le modèle proposé dans cette optique renforce de façon concrète et responsable les valeurs démocratiques, d'autant qu'il consolide une conception basée sur la concertation pour le développement intégré dans l'espace régional, par la mise à niveau des acteurs de haute notoriété. «Il va falloir rompre d'une manière ferme avec les manœuvres rétrogrades qui ne finissent pas de ronger le corps représentatif de notre nation», précise Omar Azimane dans son speech de préambule. Pour garantir la mise en marche d'une telle entreprise, moult démarches et mécanismes sont mis à contribution en vue de capitaliser les compétences et potentialités en termes de gouvernance. Les rapports entre l'Etat et les collectivités devront être solidement et clairement définis, axés sur la régulation et l'approche partenariale plutôt que la tutelle figée. A ce propos, l'intervenant a focalisé son intervention sur les spécificités des régions, mais aussi sur l'unité de l'Etat, dans un esprit de solidarité et le renforcement significatif des ressources des régions, en tant qu'entités fonctionnelles et institutionnelles, essentiellement vouées à l'œuvre de l'expansion durable. L'unicité et la pérennité séculaire du Royaume constituent, en fait, un élan économique et social. Cette configuration ne devra en aucun cas sévir sous les contraintes particularistes portant préjudice à la rationalité et l'opérationnalité sciemment recherchées. Enfin, l'orateur a insisté sur le modèle typiquement marocain qui s'inscrit dans la continuité d'un processus graduel de décentralisation et de démocratie. Pour sa part, Amina Lemrini, membre de la commission a pris la parole par la suite pour mettre l'accent sur les principales teneurs de la régionalisation avancée au niveau des prérogatives, notamment celles assignées au président de la région, hissé au registre d'ordonnateur. Cette spécialité permettra à la région de mettre en relief les capacités intrinsèques de la région, dans une vision complémentariste et cohérente. De son côté, Mohamed Souaf a surtout soulevé les aptitudes budgétaires de la région, consolidées par un fonds pouvant fortifier les ressources, dans une conception de compensation mais aussi de mutualisation à même de mettre en valeur le potentiel et contrecarrer les disparités entre les régions dans le sens de l'harmonie et de la cohésion. Un contrat d'entraide entre tous les partenaires est à mettre, alors, en fonction, dans une vision rationnelle et inclusive. On sait pertinemment, souligne-t-il, que les communes ne sont pas aptes financièrement parlant, de pallier aux entraves. Par ailleurs, les régions devront encourager le privé en simplifiant les procédures administratives consolidant les investissements. Toutes ces mesures sont appelées à faire l'objet de mécanismes d'institutionnalisation. Il est à souligner enfin, que cette rencontre régionale sur la régionalisation avancée s'est poursuivie par d'autres communications, avant de passer la parole à l'assistance, composée particulièrement des acteurs de différentes instances représentatives des préfectures et des provinces de la région Souss Massa Drâa.