Plus de 1,9 milliards de dirhams (MMDH) ont été mobilisés par l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) pour la réalisation de plus de 6.800 projets générateurs de revenu et d'emploi en faveur des femmes. L'INDH a permis de concrétiser plus de 44.000 projets, en faveur de 10,3 millions de bénéficiaires, dont 50% en milieu rural et plus de 4,2 millions de femmes, selon une note parvenue mercredi à la MAP, précisant que « l'INDH a mobilisé plus de 1,9 MMDH pour la réalisation de plus de 6.800 projets générateurs de revenu et d'emploi en faveur de plus de 52.000 femmes ». Réalisés grâce à la mobilisation et à l'implication de l'ensemble des acteurs concernés, ces projets concernent plusieurs domaines d'activités, notamment l'élevage, l'artisanat, le tourisme rural et la valorisation des produits de terroir, souligne la même source, rappelant que l'INDH a donné lieu à la fédération des femmes dans des coopératives et associations qui représentent 30% du tissu associatif et coopératif partenaire. En effet, l'INDH porte une attention particulière à la formation et à la qualification professionnelle des femmes, levier de l'employabilité et de l'auto emploi. Dans ce sens, plus de 86 mille femmes ont bénéficié d'environ 980 projets initiés dans ce cadre, tels que les espaces de formation par apprentissage, les centres de formation professionnelle et les actions de qualification professionnelle dans les domaines de couture, hôtellerie, restauration et services. Ainsi, la mise en œuvre de ces activités a concouru au développement de l'esprit de entrepreneuriat, à l'encouragement de l'auto-emploi, et par là, la consolidation de l'estime de soi et la préservation de la dignité de la femme, explique la même source. En contribuant à l'insertion socio-économique et à l'autonomisation des femmes, ces projets constituent un levier pour le développement de l'Economie Sociale et Solidaire, et ce grâce à la profonde culture de l'initiative collective, du bénévolat, de l'entraide et de la solidarité, enracinée dans le corps social, ajoute-t-on. Ils relèvent aussi de la volonté renouvelée des pouvoirs publics de favoriser l'implication des différents acteurs, notamment les associations et les coopératives, dans les efforts de développement, ainsi que des moyens financiers, de l'expertise et des facteurs de production mis à leur disposition. Aussi, et au-delà des réalisations à caractère économique, plusieurs projets ont été initiés dans le but d'améliorer les conditions de vie des femmes. Ainsi, en termes d'appui à la scolarisation et de lutte contre la déperdition scolaire, quelque 8.400 projets sont réalisés, portant essentiellement sur la construction et l'équipement des maisons de l'étudiante, dont plus de 600 DAR Taliba profitant à 50 mille filles, outre la construction de plusieurs établissements scolaires et l'acquisition de moyens de transport. Ces réalisations ont permis d'améliorer les conditions de scolarisation des filles issues des milieux défavorisés, témoignées par le taux de réussite au baccalauréat des résidentes aux DAR Taliba au titre de l'année scolaire 2016-2017 (70% contre 50% au niveau national), selon la même source. Pour ce qui est de l'accès aux offres de soins, INDH a contribué à la réduction de la mortalité maternelle et infantile et au renforcement des infrastructures sanitaires, répondant ainsi aux besoins des populations exprimés en la matière. Les interventions de l'INDH dans ce sens ont porté, entre autres, sur la construction et l'équipement de plus de 240 Dar Al Oumouma et structures d'accouchement ainsi que l'acquisition des ambulances et unités médicales mobiles, qui ont profité notamment aux femmes rurales. Ces réalisations dénotent de l'implication et de l'appropriation des femmes, des projets INDH en tant que bénéficiaires de projets ou aussi en tant que porteuses de projets. La femme est aussi un acteur actif dans les organes de gouvernance de l'INDH, instances à composition tripartite (1/3 élus, 1/3 tissu associatif et 1/3 représentants des services extérieurs de l'Etat) et espaces d'échanges, de prise de décisions et de validation de projets et des initiatives de développement humain. La représentativité des femmes au sein de ces organes est, quant à elle, de plus en plus significative, passant de moins de 7% en 2006 à plus de 21% en 2016, indique la même source, ajoutant que l'inclusion des femmes dans le processus de prise de décision a permis l'ancrage de la culture de participation, le respect des engagements et la responsabilisation des femmes dans la gestion locale. Cette représentativité féminine a également contribué à la préparation de nouvelles générations de femmes leaders socialement responsables et sensibles aux questions du développement humaine et au renforcement du positionnement de la femme dans la nouvelle dynamique créée entre autorités, élus, services extérieurs et tissu Associatif, conclut-on.