L'INDH à Safi a entraîné une dynamique particulière avec la programmation de projets où s'impliquent pleinement les bénéficiaires, indique-t-on du département INDH de la wilaya. « C'est notre constat car il y a eu création de plus d'associations surtout dans des localités où il n'y en avait pratiquement pas avant 2005 date de lancement de l'INDH en particulier dans l'arrière pays rural de Safi, sans compter des quartiers difficiles de la ville» précise M.Anouar Dbira Tlemçani chef de la Division Action sociale de la province de Safi. Il y a eu changement de vision car avant il y avait uniquement des associations qui s'occupaient des évènements ponctuels, des manifestations socio-culturelles circonstancielles. Depuis le lancement de l'INDH l'association de développement locale a pris le dessus dans le champ associatif. « On vient d'abord avec un projet bien définis ce qui fait que les pouvoirs publics ont trouvé des interlocuteurs à la hauteur et ont été obligés de suivre. Les associations se sont impliquées dans l'action d'alphabétisation et la généralisation de la scolarité et aussi du préscolaire, il y avait un sens de responsabilité développé ». Parmi les signes de changement c'est l'augmentation du nombre de coopératives agricoles ou de services. Concernant le taux de réussite et d'échec on observe que des projets les activités génératrices de revenu connaissent quelques échecs par manque d'expérience « ce qui est observable partout ailleurs ». Dans les quartiers difficiles auparavant il n'y avait pas d'équipements apprend-on de même source. Actuellement il y a une dizaine de centres sociaux. Le choix de créer plusieurs petits centres extensibles s'explique par la stratégie de proximité. « La création d'immenses centres est un choix de facilité mais avec le problème de la distance pour les bénéficiaires tandis que la création de plusieurs centres bien que ça soit plus difficile et plus coûteux au final c'est plus pratiques et plus fonctionnel grâce à la question fondamentale de la proximité. Dans des quartiers les habitants commencent à trouver des plateformes de rencontre pour s'exprimer surtout les jeunes pour la musique, le théâtre ». Ainsi les centres sociaux réalisés sont au nombre de 9 : Sidi Bouzid, Ijenance, Laadir, Sidi Abdelkarim, Medina, Kariat Chems, Anas, Amouni, Kaouki. Il a été procédé à la mise à niveau de centres existants, Médina, Ourida, Kliaa, Laarissa, Jnane, Mestari et Majed. Les activités des centres sociaux se décline en couture, broderie, coiffure, art culinaire, informatique, enseignement prescolaire, musique, alphabétisation, activités associatives. On estime les bénéficiaires à près de 6000. Au niveau des maisons de jeunes les nouveaux centres créés sont Ijenane, Médina, Kariat Chems et Amouni. Les anciennes maisons de jeunes mises à niveau sont Sania, Kliaâ et Biada. Activités des maisons des jeunes : musique, activités culturelles, informatique, théâtre… Dans les zones rurales on observe la demande accru en Dar Taliba établissements favorisant la continuité de scolarisation des filles. En principe la construction de nouveaux collèges est systématiquement accompagnée de Dar Taliba financée par l'INDH. Dans le transport scolaire un travail de solidarité intéressant est observé aux communes rurales concernées Beddouza, Lamrassla, Laamamra, Negga, Lamaachate, Chahda, Sidi Tijji et Hrara. Le nombre de véhicules affectés est 12 pour le transport quotidien de 700 bénéficiaires. A ce niveau la commune Beddouza est tenue pour un exemple à suivre. Là le projet du transport scolaire est réalisé grâce à un partenariat entre la commune et une association locale. Une subvention de la commune est versée à l'association pour le fonctionnement ainsi que sa contribution à hauteur de 30% à l'acquisition des trois véhicules. Autre activité intéressante c'est celle relative au préscolaire 9 salles de classes et 300 élèves bénéficiaires. Activités génératrice de revenus 105 projets, 7.525 bénéficiaires et 90 emplois créés. L'INDH a permis l'éclosion de tout un secteur d'activité économique d'avenir. Il s'agit de coopératives laitières actuellement au nombre de 11 : une à la commune de Beddouza, deux à Hrara, 2 à Dar Si Aissa, une à Moul Bergui, 3 à Ayeir, une à Labkhati et une à Negga. Autres activités construction de deux centres de collecte de câpre, élevage ovins, tissage, poterie, service, broderies…