Après un report la semaine dernière, la nouvelle ministre de l'économie Nadia Fettah Alaoui présentera, aujourd'hui, le projet de loi des finances (PLF) de l'année 2022, devant les deux Chambre du parlement à 18h. Un texte qui donnera le point de départ de la mise en œuvre du programme gouvernemental, largement inspiré du nouveau modèle de développement. Une croissance de 3,2% du PIB, un déficit de 5,9% et un taux d'inflation de 1% sont parmi les hypothèses du PLF. Le gouvernement projette également de renforcer l'investissement public et de dégager les ressources fiscales nécessaires pour atteindre ses objectifs de relance de l'activité économique et de promotion d'un Etat social. 250.000 postes d'emploi direct seront crées en deux ans, promet le gouvernement avec un enveloppe budgétaire de 2,25 milliards de DH. L'éducation et la santé profiteront, quant à eux, d'un budget de 245 milliards de Dh. Dans le volet social, le gouvernement est attendu sur le dossier de la réforme de la retraite. Les syndicats s'inquiètent de la poursuite des mesures visant l'augmentation de l'âge du départ à la retraite pour combler le déficit des caisses, notamment celle du CMR. L'UMT s'est exprimé, récemment, contre une telle augmentation appelant à rouvrir le dialogue avec les syndicats à ce sujet. Comment évoluera le débat au sein d'un parlement largement dominé par le RNI et ses alliés ? Y aura t – il des amendements en profondeur dans le texte présenté par le gouvernement ? et comment travailleront les lobbys ?… Après l'exposé de la nouvelle ministre lundi, les choses seront plus claires avec le début des discussions techniques et détaillées au sein de la Commission des finances de la Chambre des représentants. Certains partis politiques de l'oppositions, notamment le PJD et le PPS, ont d'ores et déjà émis quelques réserves sur les voies de financement des projets annoncée mais aussi sur les promesses faites par rapport à l'augmentation des salaires des enseignants.