L'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale (IDEA) a publié un rapport sur l'impact de la pandémie Covid 19 sur les processus électoraux qui ont eu à travers le monde de juillet 2020 à juillet 2021. Le rapport consulté par le journal « Al Oâmk », dresse une liste détaillée, par pays, des calendrier de ces élections tels que rapportés par les gouvernements, les organismes de gestion des élections et les médias. Sans être exhaustive, cette liste donne un aperçu indicative élaborée par une organisation intergouvernementale de renom qui « soutient la démocratie durable dans le monde entier ». Intitulé « Aperçu général sur la COVID-19 et son impact sur les élections », le Rapport recense, ainsi, 78 pays qui ont reporté leurs rendez-vous électoraux depuis le début de la pandémie, contre 128 pays qui n'ont pas changé leurs calendriers. Au total 206 pays ont été recensés par le Rapport. Certains d'entre eux ont utilisé plusieurs techniques, comme le vote électronique en Estonie ou le vote par procuration ou par courrier en Suisse. A titre d'exemple, la France a organisé des élections locales en pleine pandémie avec un taux de participation de l'ordre de 41.6% (contre 52.36 en 2014). Et des pays comme l'Espagne, l'Autriche, la Bosnie et Chypre.. ont finalement pu organiser leurs élections après un premier report. S'agissant de l'incidence de la pandémie sur le taux de participation, le rapport remarque qu'il est très variable selon les pays. Il est relativement élevé dans les pays africains comme le Togo ou aux Etats-Unis (+ 10%) en raison de la concurrence intense, novembre dernier, entre les deux candidats la présidentielle: Trump et Biden. Mais d'une manière générale, on a remarqué une régression du taux de participation dans 53 pays, ce qui représente 63 % des pays. Par ailleurs, l'IDEA souligne le grand danger des fausse nouvelles et des médias sociaux sur les élections dans tous les pays durant cette période de pandémie. L'institut renvoie, à cet égard, au Rapport de la Commission européenne des élections de 2019 qui avait déjà mis en relief ce phénomène. Les prémices de ce danger étaient apparus aux USA avec les premières élections d'Obama en 2009. La Commission avait, alors, « recommandé diverses mesures pour combattre les fausses nouvelles en faisant faire, notamment, à la propagande des russes et des chinois ».