Driss Lachgar, Premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a déclaré que son parti ne peut pas nouer d'alliance avec le Partie Authenticité et Modernité (PAM) dans la perspective des élections du 8 septembre. Intervenant lors de l'émission « Point à la ligne» sur Al Oula, Driss Lachgar a justifié cette décision par le fait que les deux partis politiques n'ont pas de dénominateur commun susceptible de les rassembler. Il a, ainsi, expliqué que le l'USFP représente la gauche, et il cherchera à s'allier avec les partis libéraux proches de cette tendance à l'instar de l'Istiqlal, du Rassemblement national des indépendants (RNI), et du Mouvement populaire (MP). C'est la première fois qu'un parti politique ferme, aussi clairement dans le contexte actuel, la porte de ses alliances pré électorales. S'agissant des perspectives de la constitution d'une future majorité, il a prédit qu'il n'y aura pas de blocage comme cela fut le cas lors des élections de 2016. D'après lui, toutes les garanties pour éviter un tel scénario ont été prévues à l'avance, telles que la réforme du système électoral, et une interprétation positive des dispositions de l'article 47 de la Constitution, l'article qui avait, pour rappel, fait l'objet, de larges débat lors du blocage de 2016. Driss Lachgar s'est dit optimiste quant aux possibilités de former le prochain gouvernement avec quatre partis ou moins, soulignant que ce sont les résultats des urnes qui détermineront le nombre de ces partis. Cela dit, il a estimé qu'un gouvernement qui s'appuie sur une majorité écrasante affaiblit l'opposition rappelant que sa formation politique a été la première à appeler à réduire le nombre de portefeuilles ministériels. Driss Lachgar n'a pas ménagé ses critiques à l'égard du chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani. Il a estimé que la fragilité du gouvernement actuel est du à l'incapacité de son chef à diriger sa coalition. Pour Lachgar, El Othmani n'était pas le chef de cette coalition, il est resté, uniquement, le chef de son propre parti, le PJD. Il a indiqué, à cet égard, qu'il avait adressé des demandes au chef du gouvernement pour tenir des réunions de la majorité mais ses appels ont, rarement, été entendus, ajoutant qu'un certain nombre de lois proposées par son partis se sont heurtées à l'opposition du PJD.