De la saisie des piles-Radio à la guerre livrée contre les téléphones portables se manifeste de manière, on ne peut plus criarde, le complexe du "polisario" vis-à-vis de tout ce qui est de nature à dévoiler le véritable mythe sur lequel les dirigeants de cette entité fantoche ont bâti leurs illusions. L'acharnement contre les téléphones portables a été l'ultime "invention" de la direction du "polisario", dans la foulée du soulèvement que connaissent les camps de Tindouf, car ces moyens de communication modernes deviennent une source d'inquiétude et d'embarras pour les responsables de cette entité fantomatique. Cette nouvelle "mise sous-scellé" des téléphones portables que certains se procurent en catimini en vue de communiquer avec leurs familles vient s'ajouter à la longue liste des interdictions imposées par "le polisario" pour priver les séquestrés et leurs proches de maintenir cette chaleur humaine. Les familles dans les camps de Lahmada à Tindouf gardent toujours vivace dans leurs esprits cette hantise d'être épiés et d'étouffer de ne pouvoir se parler à l'intérieur même de leurs tentes par crainte d'être espionnés et surpris par une intrusion en pleine intimité. Une telle situation perdure voire s'éternise, mais ce qui semble changer cette fois-ci, c'est le "séisme" qui a fortement ébranlé la horde du "polisario": le soulèvement populaire de grande envergure qui a déferlé sur la totalité des camps de Lahmada. Les piles-Radio étaient le souci majeur qui inquiète au plus haut point les dirigeants du "polisario" qui ont eu "l'ingéniosité" de mettre en place des plans dans le dessein de nettoyer les camps de cette "substance dérangeante" qui représente un grand danger pour les principes de "la révolution" à laquelle ils avaient consacré tous leurs efforts pour établir une "République fantoche". La saisie des piles-Radio a principalement pour objectifs de priver les séquestrés d'un droit des plus élémentaires: capter les émissions et programmes de la Radio régionale de Laâyoune en tant que voix de liberté et tribune privilégiée qui se fait l'écho de la situation telle qu'elle se présente dans les provinces du sud, dévoile les manoeuvres et les agissements des dirigeants du "polisario" et oppose la duperie à la franchise. Malgré le prix exorbitant des piles-Radio, les avertissements, voire les sanctions prises à l'encontre de toute personne qui est en possession d'une pile-Radio, les citoyens sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf n'ont jamais été découragés, puisqu'ils n'hésitent pas à utiliser d'autres moyens pour entendre la voix de la justice. Ainsi, ils ont recours à un procédé des plus simples: dissimuler une "Radio-transistor" sous l'oreiller pour suivre les programmes de la Radio régionale de Laâyoune par crainte des représailles des milices des mercenaires et des indicateurs, dont la mouchardise parvient aux oreilles de la sécurité algérienne. A l'époque, il n'existait dans les camps de Lahmada que la Radio à laquelle les personnes s'étaient habituées avant leur déportation forcée, pour suivre les informations et les programmes radiophoniques aussi bien à l'intérieur qu'en dehors des tentes. Les événements ont pris aujourd'hui une nouveau tournant à l'ère des chaînes satellitaires et des moyens de communication numériques. Mais force est de constater que la situation est restée en l'état chez les dirigeants du "polisario" qui n'ont excellé que dans la politique de la saisie et de la confiscation. Disposer d'un moyen de communication requiert une autorisation au même titre que tout mouvement même à l'intérieur d'un seul camp. C'est une véritable spoliation de la liberté. Une spoliation du droit de l'enfant de vivre dignement. Et une spoliation des droits de l'homme dans leur acception la plus large. La répudiation forcée des femmes et les restrictions imposées à la vie conjugale est une autre manière de punir tous ceux qui refusent de se plier aux ordres de la soi-disant "organisation politique". Même les aides envoyées par les organisations humanitaires aux séquestrés des camps n'échappent pas à la confiscation. Ces aides sont tout simplement détournées vers les marchés des pays voisins pour y être vendues. Les prix de leur revente sont versés dans les comptes des dirigeants du "polisario". Mais le cas le plus flagrant de cette spoliation reste la séparation forcée des enfants de leurs mères et leur déportation vers Cuba sous prétexte de leur scolarisation. Ils seront en fait exploités dans les champs de cannes à sucre et dans les usines de fabrication de cigares, comme en ont témoigné des citoyens ayant regagné la Mère-Patrie. Outre le viol des enfants et leur exploitation au moyen de politiques de déportation, la bande du "polisario" s'ingénie à envoyer les enfants dans des maisons de particuliers pour y effectuer des travaux domestiques et interne d'autres dans des casernes pour une formation spéciale sous couvert de soutien à "l'effort militaire". Il s'agit d'une spoliation de tous les droits et de toutes les valeurs, qui n'épargne ni les personnes âgées, ni les femmes encore moins les invalides. Le "polisario" s'emploie à étendre le champ des confiscations: à commencer par le contrôle de tout déplacement à l'intérieur des camps de Tindouf et tout mouvement de sortie ou d'entrée de personnes et de véhicules pour arriver aux coupures de téléphone et de tous les autres moyens de communication. Tout laisse à penser que les dirigeants du "polisario" ont, tout simplement, perdu la raison suite au soulèvement populaire (Intifada) dans les camps de Lahmada, qui a mis à nu, à l'intérieur même des camps, ce que les séparatistes du "polisario" tentaient, par leurs mensonges, de dissimuler à l'opinion publique internationale. Sans nul doute que la suspension de l'opération des échanges des visites familiales, qui devait se poursuivre à partir du 2 juin entre les provinces de Oued Eddahab et Aouserd et les camps de Tindouf, au Sud de l'Algérie selon un programme établi par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), est un autre épisode qui témoigne de la volonté du "polisario" à continuer à porter atteinte au caractère humanitaire et aux dispositions d'instauration de la confiance, après les multiples obstacles qu'il a dressés afin d'empêcher tout contact entre les séquestrés dans les camps de Tindouf et leurs proches dans les provinces du sud du royaume à travers le téléphone et le courrier. La bande du "polisario" redoute tout simplement les retrouvailles de ces familles qui ont longtemps souffert de la séparation et de l'éloignement. Ces mêmes familles qui ne croient plus aux mensonges d'un groupuscule à la solde des services de renseignement algériens qu'il cherche à satisfaire par tous les moyens, même s'il fallait pour cela procéder à une tuerie collective, à l'encerclement des populations jusqu'à l'asphyxie et à la répression de toutes les voix osant réclamer le regroupement familial. En définitive, la direction du "polisario" se retrouve dans une totale impasse, impuissante et désarmée face à cette Intifada populaire qui a mis à nu cette politique de désinformation et de confiscation systématique menée depuis plus de 30 ans. Malheureusement, les dirigeants du "polisario" ne sauront se départir de cette fâcheuse habitude d'être à l'écoute de leurs maître-penseurs, à savoir les services de sécurité algériens, dont ils s'empressent d'exécuter les ordres sans discernement aucun.