Poursuivant sa série des forums nationaux autour des problématiques majeures touchant les différents secteurs et en vue d'expliquer davantage son programme électoral, tout en favorisant les principes de l'écoute et de la concertation avec les citoyens, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a organisé, samedi dernier, à la Chambre du commerce, d'industrie et des services à Agadir, une journée d'étude s'articulant autour «du tourisme et de l'environnement». Cette rencontre, à laquelle a pris part un nombre considérable d'acteurs et d'intervenants de ces secteurs vitaux , a été rehaussée par la présence de Mohamed Said Sâadi, membre du Bureau politique du PPS et président du CERAB, Abdelahad El Fassi, membre du Comité central et coordinateur du Conseil consultatif des affaires économiques, sociales et culturelles du parti, Abdelaziz Fatouak, délégué du ministère du Tourisme, de l'artisanat et de l'économie sociale et représentant du ministre, Driss Saouabi, Directeur général de la Société nationale de l'aménagement de la Baie d'Agadir (SONABA) et des responsables des associations régionales des restaurateurs, des guides, des bazaristes, des hôteliers, de l'environnement, ainsi que des élus et conseillers communaux. Dans son intervention sur le volet tourisme, M. Sâadi a souligné que ce secteur est d'une vitalité certaine, sur lequel s'est sérieusement focalisé le gouvernement en mettant en application une politique volontariste, concrétisée par des opérations d'envergure, notamment le Plan Azur. Cependant, poursuit-il, les stations touristiques prévues accusent un certain retard de réalisation en termes de capacité d¹accueil (environ 8000 lits au lieu des 20.000 prévus pour 2007). Ces insuffisances sont dues essentiellement au manque de financement, d'où la nécessité de la création de fonds d'investissement. La diversité des produits touristiques et l'amélioration du tourisme intérieur sont, entre autres, des créneaux qui ont besoin de prise de mesures dans cette politique, sans toutefois perdre de vue que le développement du secteur touristique passe par la réhabilitation des facteurs non économiques du développement. De ce fait, le tourisme devrait constituer immanquablement un outil judicieux de la promotion humaine. De son côté, A. El Fassi, abordant l'axe environnement, considère que ce secteur est au centre de la question sociale et non pas, comme on peut le croire, un luxe. Le traitement de la problématique environnementale doit, en conséquence, s'accomplir depuis la source de tout projet. Les approches sectorielles doivent, en fait, prôner inéluctablement une vision globalisante à travers des évaluations a posteriori pour assurer l'équilibre environnemental et la cohérence générale. Le mouvement urbanistique porte, en effet, préjudice au système de l'environnement et la dégradation de la nature s'effectue quotidiennement. Les études d'impact sont de plus en plus insistantes sans pour autant se fier aux résultats des bureaux d'étude qui sont manifestement influençables. Pour sa part, le Directeur général de la SONABA, D. Saouabi, a mis en exergue les diverses réalisations de ce département dépendant du ministère du Tourisme, dont particulièrement les stations balnéaires, l'opération Madaine, les Pays d'accueil touristique ( PATI)... Tous ces projets prennent en compte, affirme-t-il, les exigences et les normes environnementales en parfait accord avec les développeurs-aménageurs. Dans le même contexte, le responsable de la SONABA, met l'accent sur la nécessité de donner davantage d'importance à la nature et la culture en tant que facteurs essentiels du développement du tourisme. Ces interventions fort pertinentes ont été suivies d'un intéressant débat où se sont dégagées des suggestions et réflexions enrichissantes de la part du délégué du tourisme A. Fatouk, du président de la commune de Tiznit, Abdelatif Ouâmmou, des responsables des associations des différentes activités du tourisme et de l'environnement et un large parterre d'intéressés.