Le PPS a donné, hier dimanche, le coup d'envoi d'une campagne de mobilisation pour les élections de 2007. Les responsables, à tous les niveaux, seront mis à contribution. Le parti d'Ismaïl Alaoui aura également sa caravane. Le PPS (Parti du progrès et du socialisme) a donné, hier dimanche à Rabat, le coup d'envoi d'une campagne de mobilisation pour les élections législatives de 2007 en réunissant, en forum national, ses responsables aux niveaux régional et local et au niveau des secteurs et organisations parallèles. Selon un membre du bureau politique du PPS, la rencontre de Rabat est une occasion pour mobiliser, mais aussi sensibiliser les responsables du parti, à tous les niveaux, aux enjeux qui attendent le PPS, mais aussi tout le pays avec les échéances décisives de 2007. Cette même rencontre a été l'occasion d'annoncer le démarrage de plusieurs programmes à l'agenda de l'ex parti communiste et notamment le lancement, entre février et mars, d'une campagne nationale pour inciter les jeunes à s'inscrire sur les listes électorales et à se rendre aux urnes, le moment venu. Une commission au sein du PPS met la touche finale à ce programme qui démarrera dans les jours à venir. A l'instar de la mode instaurée par le PJD, le PPS se met également aux caravanes. Il en prévoit une entre les mois de mars et avril en plus d'un troisième programme sous forme de forums régionaux pour les secteurs socioprofessionnels. Ces forums entrent dans le cadre, précise une source PPS, de la préparation du programme électoral du parti. A en croire Ismaïl Alaoui qui s'exprimait hier lors de la rencontre, ce programme est à un stade avancé de préparation. Le secrétaire général du PPS a estimé que, pour les élections de 2007, «la victoire des forces démocratiques est la victoire du pays» mettant en garde contre toute «régression» qui serait le fait de «forces conservatrices et rétrogrades». «Nous sommes optimistes, mais nous devons également être sur nos gardes parce que les forces conservatrices et rétrogrades ennemies du progrès, du modernisme, de la démocratie et de l'égalité sociale veulent à revenir sur scène pour nous tirer vers l'arrière», affirme Ismaïl Alaoui. Le patron du PPS ajoute que ces «forces rétrogrades et conservatrices» se présentent sous diverses formes et qu'elles menacent le Maroc «non seulement de régression, mais aussi de mettre fin au processus d'instauration d'une société moderniste, démocratique, solidaire et digne du peuple marocain et du XXIème siècle». Concernant la participation de sa formation aux prochaines élections, le secrétaire général du PPS a appelé à accélérer la cadence et de passer à une mobilisation totale pour atteindre un seuil minimal de 6 % des voix, soit celui que retient la loi 22-06 (loi organique de la Chambre des représentants) pour la répartition des sièges. Le PPS annonce vouloir affronter ces échéances aux côtés de ses alliés parmi les forces démocratiques et notamment ceux formant la Koutla (PI et USFP). Ce dernier bloc, qui a mis en place plusieurs commissions mixtes de travail, se réunira de nouveau, au niveau des hiérarchies, le 12 février pour débattre des stratégies à adopter pour faire face, de manière commune, aux élections de 2007. Le PPS, parti de gauche, fait partie de l'actuelle coalition de Driss Jettou. Il est représenté au gouvernement par un seul ministre, Nabil Benabdellah, titulaire du portefeuille de la Communication et porte-parole du gouvernement.