La contribution du Maroc à la consolidation de la paix et de la stabilité dans un certain nombre de pays est appréciée par tous, a affirmé M. Taib Fassi Fihri, ministre délégué aux affaires étrangères et à la coopération, à l'issue de la conférence ministérielle de la francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine, tenue ce week-end à Saint-Boniface, au Canada. Dans une déclaration à la MAP, M. Taib Fassi Fihri, qui a présidé la délégation marocaine à cette rencontre a indiqué que "la conférence de Saint Boniface était intéressante en ce sens où nous nous sommes retrouvés avec nos partenaires de la famille francophone qui regroupe des pays à des niveaux de développement différents, des pays du Nord et du Sud, et une majorité de pays africains". "Le thème, a-t-il dit, était spécifique et consacré à la sécurité humaine, aux conflits dans le monde et au rôle que pourrait jouer la francophonie pour la stabilité et l'apaisement dans différents endroits". Le ministre a souligné que "la délégation marocaine a eu l'insigne privilège d'introduire le débat sur les opérations de maintien de la paix. A cette occasion, a-t-il dit, j'ai rappelé la contribution, ancienne et traditionnelle, du Royaume du Maroc à la paix, à la stabilité et à la consolidation de la paix dans un certain nombre de pays et tout le monde reconnaît l'importance de cette contribution tant en République Démocratique du Congo, qu'en Cote d'Ivoire ou en Haïti, Pays francophones, et ce parallèlement aux opérations menées dans le cadre des Nations-Unies, dans le cadre de notre coopération avec l'Union Européenne en Bosnie Herzégovine, et dans le cadre de l'OTAN au Kosovo". "Nous avons également évoqué la problématique des flux migratoires en attirant l'attention qu'il était important d'aborder cette question sous un angle global", a dit le ministre relevant à la fois les motivations qui amènent la jeunesse africaine à tenter d'aller vers l'Europe, qui exerce sur elle une attraction forte, et la responsabilité des Etats développés d'apporter une réponse qui ne doit pas se limiter à la dimension strictement sécuritaire, en essayant d'impliquer davantage le Nord dans le développement des pays africains. Le ministre a indiqué qu'il a tenu, en marge de cette conférence, une séance de travail avec le secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie, M. Abdou Diouf , avec lequel il a évoqué la coopération entre le Maroc et l'OIF, relevant "l'importance du rôle que peut jouer le Maroc en sa qualité de pays arabe et musulman dans la défense des intérêts du continent africain". Il a également rencontré un certain nombre de chefs de délégations, particulièrement des pays africains frères du sud du Sahara, avec lesquels il a évoqué les questions bilatérales et les perspectives de leur développement. La délégation marocaine à cette conférence était composée de l'ambassadeur du Royaume du Maroc à Ottawa, M. Mohamed Tangi, et du directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales au ministère des affaires étrangères et de la coopération, M. Nasser Bourita.