Quinze personnes, se disant victimes de contrôles d'identité au faciès en France, ont déposé une plainte collective, ce mercredi 11 avril, à Paris, contre le ministère de l'Intérieur et l'Etat. Les quinze personnes, issus de différentes villes, sont soutenues par le Collectif contre le contrôle au faciès, ainsi que par le Syndicat des avocats de France. «Les victimes des contrôles au faciès assignent ensemble l'Etat devant la justice pour qu'(il) soit enfin condamné pour cette pratique discriminatoire», a déclaré l'avocat Félix de Belloy, lors d'une conférence de presse, organisée sur les marches du Palais de justice, à Paris. «La population perçoit les contrôles au faciès ou les contrôles abusifs comme une réalité acceptable alors que ce n'est pas du tout acceptable. On prétend qu'on est un peu paranoïaque, que le contrôle au faciès n'existe pas, mais c'est une réalité», a affirmé, de son côté, Franco Lollia, porte-parole du collectif. Un numéro (0033 760 19 33 81) a été mis en place pour recueillir les témoignages des victimes potentiels des contrôles au faciès.