Visiblement, les Sahraouis des camps de Tindouf tentent de mettre le cap sur la Mauritanie. De nombreuses familles ont saisi l'appel, lancé le jeudi 23 avril par la direction du Polisario à la population de s'établir dans les zones situées à l'Est du mur de sécurité, en prenant le chemin des frontières mauritaniennes. Des tentatives de fuites parfois avortées par l'armée de Nouakchott, sont enregistrées. Ainsi, une patrouille militaire a procédé, mardi, à l'interpellation d'une voiture avec à son bord 10 personnes dont 3 enfants alors qu'elle s'apprêtait à entrer dans la ville de Zouerate, chef-lieu de la wilaya de Tires Zemour, indique le média mauritanien Zouerate Media. Un cas qui est loin d'être isolé, puisque deux jours auparavant, une autre unité de la police de Zouerate a arrêté deux femmes et un enfant venant des camps de Tindouf et les a remis ensuite à des éléments du Front, ajoute la même source. La veille, des soldats ont interdit à deux familles de traverser le passage frontalier d'Oum Grine. Elles ont été contraintes de rebrousser chemin. En accord avec les autorités algériennes, Nouakchott a fermé ses frontières avec Alger devant la circulation des biens et des personnes. Une mesure prise pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. Mais cette décision a sérieusement aggravé les conditions de vie, déjà mal en point, de la population des camps de Tindouf. A rappeler que la majorité des personnes arrêtées par l'armée mauritanienne ont soit des attaches familiales à Zouerate ou même des passeports mauritaniens.