Le père de Nasser Zefzafi ne cache pas sa grande déception de l'absence des détenus du Hirak du Rif de la liste des bénéficiaires de la grâce royale annoncée le dimanche 5 avril. Tout en félicitant les personnes ayant quitté les prisons dans le cadre de cette opération, Ahmed Zefzafi a soulevé, dans une vidéo postée sur sa page Facebook, les cas «des détenu politiques innocents condamnés injustement, emprisonnés injustement et torturés injustement». Pour Ahmed Zefzafi, «les responsables auraient dû les libérer». «Ils oublient que la détention de nos enfants équivaut à la détention de l'ensemble de la région», a-t-il ajouté. Et de reconnaitre que les familles des activistes du mouvement de la contestation du Rif n'ont jamais eu «confiance en les responsables de procéder à la libération de [leurs] enfants (…)». «Nous ne sommes pas optimistes. Nous n'avons jamais confiance en le Makhzen», finit-il par lâcher. Ahmed Zefzafi a également dénoncé un «règlements de comptes étriqués» à l'encontre de ces détenus et leurs familles. «C'est ce que nous avons toujours refusé», a-t-il conclu en précisant parler en son propre nom et non en sa qualité de porte-parole de l'ONG Tafra.