Les familles des détenus du Hirak, leurs amis et plusieurs activistes ont décidé d'entamer une grève de la faim de 48h à partir de cette semaine. Selon l'association Tafra pour la solidarité et la fidélité, cette grève intervient «en solidarité avec les détenus qui luttent pour leurs droits fondamentaux». Et de rappeler que les détenus du Hirak du Rif appellent à «rassembler tous les détenus du Hirak, mettre fin aux restrictions sur le droit de visite, l'accès aux soins de santé, les communications téléphoniques, l'accès aux journaux, aux livres et aux magazines et mettre fin aux maltraitances qu'ils subissent». «Les porteurs (rices) de cette initiative appellent l'ensemble des forces vives du pays à se mobiliser pour le respect des conditions de détention, pour briser le silence et pour la libération immédiate des détenus», conclut l'association sur sa page Facebook. A rappeler que les détenus du Hirak entament justement une grève ouverte de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention. L'annonce de cette grève, il y a deux semaines, avait poussé la direction de la prison locale Ras El Ma à Fès à sortir de ses gonds, indiquant que Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik «jouissent de tous les droits que leur garantit la loi». Et la prison d'annoncer son «recours à la justice pour poursuivre le proche du détenu en raison des accusations gratuites contenues dans ses déclarations», en allusion à Ahmed Zefzafi.