L'association Tafra pour la fidélité et la solidarité des familles des détenus du Hirak populaire du Rif a récemment rapporté qu'Ismaël Ghalbouzi et Abdelhaq El Fahsi, tous deux purgeant leurs peines à la prison locale de Bourkaiz (Fès), se sont cousus les lèvres en signe de protestation. Ils reprochent à l'établissement pénitentiaire une négligence médicale dont ils disent être victimes. Dans un communiqué, l'ONG a rapporté qu'en coordination avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), le premier a été transféré à un hôpital externe, tandis que le second a pu avoir une consultation et obtenir un rendez-vous médical à l'extérieur de la prison. Par ailleurs, la Direction générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a renouvelé ses promesses de se pencher sur les conditions de détention des concernés. L'association a justement appelé la DGAPR à répondre aux revendications des détenus, notamment celles relatives à leur regroupement dans une prison proche de leurs familles, leur accès à la cuisine et au téléphone. En attenant une réaction favorable de la direction de la prison, les deux militants observent une grève de la faim depuis le 19 juin, rapporte Hespress.