A l'issue d'une audience tenue ce jeudi dans la mi-journée, le tribunal de première instance de Casablanca a fixé la date du 12 mars pour prononcer son verdict dans le cadre du procès visant le journaliste et militant Omar Radi. Depuis décembre 2019, ce dernier est poursuivi pour «outrage à magistrat», sur la base d'un tweet dans lequel il a critiqué le juge chargé du dossier du Hirak du Rif auprès de la Cour d'appel casablancaise. Au cours de cette dernière audience avant la décision des juges, Omar Radi et les avocats de la défense ont été entendus pour la dernière fois, appelant à mettre fin aux poursuites visant les journalistes pour leurs opinions. Quant au Parquet, il a choisi de ne pas s'exprimer sur la peine qu'il requiert, déclarant laisser cette question à l'appréciation des magistrats qui délibèreront sur cette affaire. En attendant le délibéré, Omar Radi a été questionné sur le registre de langue employé dans sa publication en question, considérée par le Parquet comme «outrageuse et péjorative» envers le juge «qui a été traité de bourreau». Pour sa part, le journaliste a maintenu ses propos en déclarant que «les générations futures nous questionneront tous sur nos positions vis-à-vis de situations d'injustice comme celles vécues par les militants du Hirak du Rif». Initialement poursuivi en état d'arrestation, Omar Radi a obtenu la liberté provisoire à la suite d'une requête formulée par ses avocats, parallèlement à la création d'un Comité national de soutien à Omar Radi, à tous les détenus d'opinion et pour la liberté d'expression. Au moment de la tenue de cette dernière audience, un sit-in a eu lieu devant le tribunal de première instance de Casablanca, en soutien à Omar Radi mais aussi à Ghassan Bouda, qui a comparu ce matin dans le cadre de son procès en appel à Khénifra.