Alors que le coronavirus a poussé les autorités saoudiennes à suspendre temporairement l'entrée aux fidèles s'y rendant pour la Oumra, l'Union internationale des savants musulmans (UISM) a approuvé l'éventuelle extension de cette décision au pèlerinage. Dimanche, le secrétaire général de l'organisation, Ali Al-Qaradaghi, a souligné la conformité religieuse de cette démarche, à la lumière des données scientifiques sur sa propagation rapide. Citée par Lakome, qui reprend l'agence Anadolu, la fatoua d'Ali Al-Qaradaghi a estimé que le coronavirus risque de se répandre rapidement parmi les pèlerins, vu l'ampleur de leur rassemblement pendant la réalisation des différents rituels de la oumra et du hajj. Selon lui, les savants s'accordent sur l'abandon du hajj si les fidèles ne sont pas rassurés sur les conditions de leur voyage. «La capacité à réaliser le hajj ou la oumra ne peut être établie sans sécurité. De ce fait, les virus contagieux constituent une barrière à cette condition», indique le religieux. En cas de maintien du hajj pour cette année malgré le risque, Ali Al-Qaradaghi estime que ce sera aux différents Etats de décider d'empêcher leurs ressortissants de s'y rendre, afin de ne pas augmenter la possibilité de contracter le virus et de le faire passer à d'autres pèlerins, ou encore aux nationaux, après ce voyage. Ali Al-Qaradaghi va jusqu'à estimer que même les prières en groupe peuvent être suspendues, en conformité avec la religion et pour les mêmes motifs, notamment celle du vendredi et celles observées dans les mosquées, si des cas de coronavirus sont identifiés dans un pays. Jeudi dernier, l'Arabie saoudite a annoncé la suspension temporaire de la oumra, par prévention contre le coronavirus. Cependant, le royaume wahhabite ne s'est pas encore prononcé sur ce qui adviendra du hajj. Bilan Coronavirus dans le monde 259 465 151 Contaminations 5 174 661 Décès 235 366 205 Guérisons 53.8% de la population mondiale vaccinée