Dans sa guerre contre les ondes téléphoniques des opérateurs marocains, Vox a remporté une première victoire. L'assemblée parlementaire de Ceuta a voté, jeudi 27 février, la proposition présentée par les fidèles de Santiago Abascal contre ce qu'ils qualifient d'«invasion marocaine», indique un El Pueblo de Ceuta. Les élus du Parti Populaire ont logiquement soutenu l'initiative législative. Les 15 sièges, dont disposent les deux formations (9 pour le PP et 6 de Vox) leur assurent en effet une majorité confortable pour adopter toutes les lois y compris les plus controversées. Dans son réquisitoire contre Rabat, le parti d'extrême droite a alerté que les cartes prépayées des sociétés marocaines qui se vendent à Ceuta favoriseraient la commissions d'attentats terroristes, le crime organisé et les enlèvements de personnes ainsi que la cybercriminalité. Une stratégie alarmiste destinée à convaincre les autres élus d'adhérer à sa requête. Une entreprise qui ne s'est pas avérées concluante. «Vous parlez comme s'il s'agissait de la guerre des étoiles», a ironisé Fatima Hamed, la porte-parole du Mouvement pour la Dignité et la Citoyenneté (2 sièges au Parlement local). «Ils parlent de l'invasion marocaine, accusent le Maroc d'utiliser abusivement les réseaux (...) et nous ne savons pas s'ils agissent par ignorance ou est-ce intentionnel», s'est-elle demandée. De son côté, le représentant du PSOE José María Mas s'est inscrit en faux contre les allégations de Vox accusant le Maroc d'«usage abusif» des ondes téléphoniques, affirmant que les antennes en question «appartiennent à des sociétés privées et non au gouvernement marocain». Les socialistes comptent, d'ailleurs, 7 sièges au Parlement de Ceuta. Après l'adoption de cette proposition, Vox et PP se tournent désormais vers le gouvernement central afin qu'il prenne les mesures à même de freiner l'«invasion» des ondes des opérateurs téléphoniques marocains. Et comme l'obsession de l'«invasion» du royaume est visiblement partagée par l'ensemble des membres de Vox, son député au niveau national, Tomás Fernández Ríos, vient d'ouvrir un front contre les fruits rouges originaires du Marco, comme le rapporte le média local Agrodiario Huelva. A cet effet, il a présenté une proposition demandant du gouvernement central de faire pression sur la Commission européenne pour qu'elle intensifie les contrôles d'accès de ces produits au marché des Vingt-sept.