Vox se prépare à ouvrir un nouveau front contre le Maroc. L'antenne Ceuta du parti d'extrême droite a en ligne de mire «la couverture téléphonique marocaine» de la ville, qualifiée d' «invasion». Un prétexte alors que le problème peut être résolu en deux minutes par une simple configuration de chaque usager de son téléphone, comme le relève un média local. Prenant très au sérieux le sujet, les fidèles de Santiago Abascal prévoient de présenter dans les jours à venir une proposition à l'occasion de la plénière du Parlement de Ceuta afin de solliciter du gouvernement central la présentation d'une «plainte par voie diplomatique contre le royaume du Maroc pour l'usage abusif des antennes (téléphoniques) situées sur son territoire (…) Il en résulte que sa couverture envahit notre territoire», déplore Vox. Les élus de Vox demandent à l'exécutif de Pedro Sanchez «d'étudier les formules pour réduire l'interférence générée par la couverture des opérateurs marocains et éviter ainsi les frais de roaming», indique la même source. La nouvelle sortie de ce parti intervient dans un contexte marqué par une surenchère entre Vox et ses alliés locaux de circonstances du Parti popular. Le 18 février, Juan Vivas a prié Madrid d'exiger de nouveau le visa d'entrée à Ceuta pour les habitants de la province de Tétouan, estimant qu'une telle mesure serait une réponse adéquate à «la politique d'asphyxie» de sa ville menée par Rabat. La nouvelle «Reconquista» contre les ondes téléphoniques en provenance du Maroc semble être la réplique populiste à la proposition du PP. Le 2 janvier, Ortega Smith, numéro 2 de Vox a en effet affirmé que la «Reconquista» ne s'est pas terminé en 1492. L' «invasion» marocaine est une réelle obsession pour Vox. Son groupe de députés à la Chambre basse du Parlement espagnol a déjà présenté en septembre 2019 une proposition de loi pour la construction d'un mur en béton armé pour «protéger» Ceuta et Melilla des assauts des immigrés en provenance du Maroc.