Les Sahraouis de Tindouf se préparent à battre de nouveau le pavé. Selon nos sources, un sit-in est prévu, le lundi 24 février devant le siège du secrétariat général du Polisario, pour réclamer à la fois de la direction du Front et de l'Algérie la liberté de mouvement et le droit à la libre circulation. Depuis le début du Hirak en Algérie, en février 2019, les autorités locales ont ordonné au «ministère de l'Intérieur» du Polisario de réduire drastiquement les autorisations de sortie des camps pour les voitures et autres camions. Le cordon de la gendarmerie algérienne entourant les camps de Tindouf a été nettement renforcé. Le voisin de l'Est craint en effet une fuite d'armes des camps vers le reste du pays. Les commerçants sont, d'ailleurs, les premiers affectés par ces mesures décidées par l'Algérie. Les prix des produits de première consommation et des carburants ont depuis flambé, et l'activité des contrebandiers qui alimentaient régulièrement le marché local a pris un sérieux coup. Le 27 avril 2019, la direction du Polisario avait fait usage de la force pour disperser une contestation des commerçants, déployant des chars et des véhicules militaires, indiquait le site pro-Polisario Futuro Sahara.