colère des Sahraouis de Tindouf contre les restrictions des déplacements vers l'Algérie, va crescendo. Hier, le «Hirak pacifique», comme l'a baptisé le site Futuro Sahara, a connu une nouvelle étape avec la sortie de groupes d'habitants du «camp Smara». Lundi, c'était le tour des femmes et des jeunes du «camp de Boujdour» de réclamer un assouplissement des mesures prises, officiellement, par la direction du Front. Des mesures ayant pour finalité de limiter la circulation des personnes et des biens vers l'Algérie. «Il faut dire que ce durcissement ne porte pas la signature du mouvement de Brahim Ghali. Il a été décrété depuis Alger et ce, dès le début de son Hirak par un renforcement du cordon de la gendarmerie algérienne entourant les camps et par une réduction drastique des autorisations de sortie délivrées aux sahraouis», nous confie une source proche du dossier. Pour elle, «les Algériens craignaient en effet une fuite des armes des camps vers le reste du pays». «Ces décisions ont logiquement eu de néfastes conséquences sur les conditions de vie de la population. Les prix des produits de première consommation et des carburants ont flambé, et l'activité des contrebandiers qui alimentaient régulièrement le marché locale a pris un sérieux coup», ajoute-elle. Pour l'instant, les manifestations pointent du doigt la responsabilité du «ministre de l'Intérieur» du Polisario qui se transformerait en bouc émissaire au cas où les manifestations dégénèrent.