Le Front Polisario ne lâche pas les entreprises étrangères qui opèrent au Sahara. Cette semaine, alors que Siemens AG tenait à Munich son conseil d'administration, des activistes pro-Polisario ont critiqué la présence de l'entreprise à travers un parc d'éoliennes au Sahara. «Une fois de plus, le groupe technologique allemand refuse de commenter ses activités au Sahara occidental qui violent le droit international», écrit ce vendredi l'ONG pro-Polisario Western Sahara Ressources Watch (WSRW) qui se félicite de l'intervention de Khadja Bedati. Dans son intervention, cette militante pro-Polisario a critiqué «l'absence d'approbation par la population sahraouie des projets de parcs éoliens» au Sahara, soulignant que Siemens «soutient directement l'exploitation illégale des ressources du Sahara occidental et stabilise ainsi le régime d'occupation, ce qui est contraire au droit international». «Siemens construit et entretient des éoliennes dans la partie du Sahara occidental (…) via sa filiale Siemens Gamesa Renewable Energy. Bien que Siemens soit fier des parcs éoliens de SGRE, avec de grands efforts pour protéger le climat et la durabilité, il n'accepte aucune responsabilité pour les activités de sa filiale», dénonce l'ONG WSRW. «Votre parc éolien de Foum El Oeud fournit l'électricité à la mine de phosphate exploitée illégalement par l'Etat marocain», a pesté la militante. «Siemens Energy saisira-t-il sa restructuration pour mettre ses activités en conformité avec le droit international et se retirer du Sahara occidental occupé ?» s'est-elle interrogée, en accusant l'entreprise de «violer le droit international». Ce n'est pas la première fois que le Polisario traque et harcèle les entreprises étrangères opérant au Sahara. Rien qu'en janvier 2020, le géant allemand Continental a été visé par le Polisario, ayant tenté de le persuader de renoncer à sa coopération avec l'Office chérifien des phosphates (OCP), notamment au Sahara.