Le président de la Fédération royale marocaine de football, Ali Fassi Fihri, intervenant lors d'une journée d'étude au Parlement consacrée au sport, a fait une déclaration pour le moins surprenante. Celui qui dirige également l'Office national de l'eau et de l'électricité a, en effet, estimé que la participation du Maroc à la Coupe d'Afrique des nations a été globalement positive. Depuis l'élimination prématurée des Lions de l'Atlas de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), le football national et ses composantes ont été beaucoup remis en question, par l'opinion publique mais aussi par la presse nationale. Pour mettre les choses au point, les partis constituant la majorité au gouvernement ont organisé hier, mercredi 8 février, au Parlement, une journée d'étude placée sous le thème «Le sport marocain, réalité et perspectives». Parmi les intervenants ayant participé au débat, se trouvaient notamment le ministre des Sports et de la Jeunesse Mohamed Ouzzine et le président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Ali Fassi Fihri. Ce dernier, qui est également à la tête de l'Office national de l'électricité, s'est exprimé au sujet de la participation de la sélection marocaine à la CAN 2012. Pour Ali Fassi Fihri, la prestation des Lions de l'Atlas, éliminés dès le premier tour de la compétition suite à deux défaites consécutives contre la Tunisie et le Gabon, était plutôt positive. «L'objectif n'était pas de ramener la Coupe» Pour justifier son point de vue, le président de la FRMF a affirmé que la qualification du la sélection marocaine à la CAN était en soi une réalisation notable, soulignant que de grandes équipes comme l'Egypte ou encore l'Algérie n'avaient même pas réussi à se qualifier pour les phases finales, rapporte le quotidien marocain Al Massae, dans son édition d'aujourd'hui, jeudi 9 février. Se refusant à admettre l'«échec» de la sélection nationale à la CAN, Ali Fassi Fihri a tenté à plusieurs reprises de minimiser la disqualification du Maroc, notamment en affirmant que l'objectif de la sélection marocaine n'était pas forcement de décrocher la coupe africaine. «Un travail et des échéances immenses nous attendent, à savoir les éliminatoires de la Coupe d'Afrique (CAN 2013) et de la Coupe du monde», a-t-il ajouté. Le salaire de Gerets, «un point noir dans mon parcours» Si le débat au Parlement, initialement destiné à dresser un état des lieux dans le domaine du sport de manière générale, s'est recentré sur le football national, les principales interrogations soulevées par les députés concernaient le fameux salaire d'Eric Gerets. Sans surprise, le patron de la FRMF a refusé de dévoiler le montant exact perçu par le technicien belge. Pour se justifier, Ali Fassi Fihri a évoqué une certaine clause de confidentialité contenue dans le contrat de Gerets. Il a toutefois confié aux députés que la polémique en question constituait «un point noir» dans son parcours professionnel au sein de la fédération. Ce qui est sûr, c'est que contrairement au président de la FRMF, le ministre de le Jeunesse et des Sports ne voit pas les choses du même œil. Mohamed Ouzzine, n'a pas hésité à qualifier la sortie de l'équipe nationale de «catastrophique», rapporte la même source. Reste à savoir si son département compte mettre en œuvre des actions concrètes pour y remédier.