Cyril Ramaphosa a présenté ce matin les grandes lignes de la présidence de son pays de l'Union africaine en 2020. A cette occasion, il a prononcé un long discours devant un parterre composé essentiellement d'ambassadeurs africains et de ministres de son gouvernement. Durant cette année, le chef de l'Etat compte accorder une «attention particulière» aux conflits en Libye et au Soudan du Sud, soulignant que son gouvernement «est déjà activement engagé dans la recherche de solutions». Pretoria a en effet envoyé, le 17 janvier, son vice-président David Mabuza en république du Soudan du Sud pour y conduire une mission de paix entre les protagonistes. Sur la question libyenne, comme l'a rappelé Ramaphosa, le pays est membre du Comité de haut niveau de l'UA présidé par le Congolais Denis Sassou Nguesso. Très attendu par certains milieux au Maroc, le discours de Ramaphosa a fait l'impasse sur le dossier du Sahara occidental. Le chef de l'Etat ne l'a pas intégré dans la liste des priorités de la présidence de l'Afrique du sud de l'organisation continentale, préférant s'attardé sur les questions économiques, avec un accent particulier porté sur la zone de libre-échange africaine (ZLECA). Le Sud-africain sera très certainement approché par les représentants du Polisario à Addis-Abeba à l'occasion du début du 33e sommet de l'UA. Cyril Ramaphosa est également président durant cette année de la troïka sur le Sahara occidental. Il devra rester dans le tour de table de cette instance, mise en place à Nouakchott en juillet 2018, jusqu'au 2022.