Tout en améliorant son score, qui passe de 4,99 à 5,10 points sur 10, le Maroc gagne aussi quatre places au classement mondial établi par The Economist Intelligence Unit, publié ce mercredi. Dans cet indice de démocratie, le Maroc maintient une bonne place dans la région MENA. Le royaume a gagné quatre places dans l'indice de démocratie, publié annuellement par The Economist Intelligence Unit (EIU). Ainsi, il est 96e sur 167 pays. Selon le rapport publié ce mercredi, intitulé «Une année de régression démocratique et de protestation populaire», le royaume enregistre un score de 5,10 l'année dernière, comparé aux 4,99 sur 10 enregistrés un an auparavant. L'EIU rappelle que le score du royaume a largement évolué depuis 2006. Après un score de 3,9 sur 10 enregistré il y a 12 ans, le Maroc a amélioré son classement et son score, qui est passé de 4,07 en 2012 à 4,77 en 2016, et continue de grimper. La nouvelle note classe le pays dans la case des régimes hybrides, troisième catégorie établie par l'entreprise indépendante. Dans cette catégorie, le Maroc se place entre la Tanzanie (95e), le Bénin et la Zambie (97e place). La situation des pays est analysée, en effet, selon quatre régimes : démocratique, démocratique imparfait, hybride et autoritaire. Le calcul est basé sur 60 critères regroupés en cinq catégories, alors que la notation se fait selon une échelle allant de 0 à 10. Le Maroc reste à la 3e place de la région MENA La note du Maroc est calculée sur la base de quatre indicateurs, montrant que le pays semble stagner. Ainsi, le processus électoral et le pluralisme dans le royaume obtiennent un score de 5,25 sur 10, le même qu'en 2018, tout comme les libertés civiles (4,41 points). Si le Maroc n'enregistre aucun changement pour ce qui est du fonctionnement du gouvernement (4,64 sur 10) ou encore de la culture politique (5,63 sur 10), c'est au niveau de la participation politique que la note passe de 5,00 à 5,56. Mais contrairement à l'année dernière, durant laquelle l'EIU a expliqué les notes du Maroc, citant à cet égard, le taux de participation aux dernières élections législatives de 2016, la campagne de boycott lancée en avril 2018 ainsi que les Hiraks, le rapport de cette année se contente de donner ces chiffres. Comparé aux autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le Maroc maintient sa troisième place, derrière Israël (7,79 sur 10) et la Tunisie, qui arrive à la 53e place mondiale. L'Algérie avance aussi à la 113 place bien que le document lui consacre une partie pour évoquer le Hirak né en février 2018. La Mauritanie gagne trois places, se classant au 116e rang, tandis que Libye recule à 156e place au classement mondial. Le document fait toutefois état d'une «détérioration démocratique dans la région MENA» qui a été «plus modeste mais a suivi une tendance régression régulière ayant commencé en 2012, lorsque les acquis du printemps arabe ont commencé à s'inverser». Le classement du EIU est dominé par les pays nordiques, comme la Norvège (première place), l'Islande, la Suède, la Nouvelle Zélande et la Finlande (5e rang mondial). Le bas du classement est occupé par le Tchad (163e), la Syrie, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et la Corée du Nord (167e).