Condamné à trois ans de prison ferme pour avoir publié un statut sur son profil Facebook, reprenant les paroles de 3acha cha3b, le lycéen Ayoub Mahfoud, 18 ans, bénéficie désormais de la liberté provisoire, selon des déclarations de son père, rapportées par le Comité national de soutien au journaliste Omar Radi, à tous les détenus d'opinion et pour la liberté d'expression. Cette décision survient, ce jeudi, alors que son procès en appel s'ouvre le 20 janvier. La liberté conditionnelle a ainsi été retenue à son égard, dans l'attente des suites des audiences où il comparaît pour «injures» au roi et à des hauts-fonctionnaires, sur la base des articles 179, 263 et 265 du Code pénal. Ayoub Mahfoud devrait quitter la prison de Meknès ce soir-même, selon ses proches cités par le Comité national. En décembre 2019, le tribunal de première instance l'a en effet condamné à trois ans de réclusion, assortie d'une amende de 5 000 dirhams, après que l'un des rappeurs apparus dans le clip de la chanson, Simo Gnaoui, a écopé avant lui d'un an de prison ferme à Salé. Ce procès est suivi par le Comité national de soutien au journaliste Omar Radi, à tous les détenus d'opinion et pour la liberté d'expression et la section locale de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) à Meknès.