Ce mercredi à 17h, un sit-in de solidarité avec le journaliste Omar Radi ainsi que tous les détenus d'opinion emprisonnés au Maroc est prévu près de la Fontaine des innocents (Paris, France). A l'initiative de la section Paris-Ile-de-France de l'Association marocains des droits humains (AMDH), le rassemblement s'inscrit dans une dynamique de mobilisation en défense de la liberté d'expression et d'opinion, pour laquelle un comité national a été constitué, vendredi dernier à Rabat, au lendemain de l'incarcération d'Omar Radi. «La liberté d'expression est de plus en plus en danger. Plusieurs activistes (journalistes, artistes, youtubeurs, défenseur.e.s des droits humains...) ont été arbitrairement arrêté.e.s par les autorités marocaines uniquement parce qu'ils/elles ont exprimé leur ras-le-bol de la situation sociale et politique du pays. On assiste en effet à une nouvelle vague de répression judiciaire depuis quelques semaines à l'encontre des voix dissidentes», indiquent les organisateurs dans leur appel à rassemblement. Et de dénoncer, par ailleurs, le passage à «un autre stade de la répression» à travers «la censure et de la surveillance de masse». Dans ce sens, l'ONG rappelle qu'«Omar s'ajoute à une longue liste de journalistes et d'activistes poursuivis en justice à l'image de Abdelali Bahmad, connu sous le surnom "Ghassan Bouda", arrêté le 20 décembre dernier suite à des publications sur Facebook et poursuivi pour "outrage au drapeau et atteinte à l'intégrité territoriale"». L'ONG rappelle aussi qu'«un jeune lycéen mineur a été arrêté à Meknès tout simplement pour avoir publié sur Facebook "3acha cha3b" (Vive le peuple), faisant référence à la chanson du rappeur Simo Gnoui». Ce rassemblement se tient à la veille de la reprise des audiences dans le cadre des poursuites à l'encontre du journaliste Omar Radi. En effet, celui-ci sera entendu une nouvelle fois demain, jeudi, au tribunal de première instance de Casablanca après sa mise en liberté provisoire. Peu avant le moment de sa comparution, un sit-in se tiendra d'ailleurs devant la cour à partir de midi, à l'initiative du Comité national pour la libération d'Omar Radi, de tous les détenus d'opinion et pour la liberté d'expression.