relance du projet de l'intégration maghrébine a été au menu des discussions, entre le président de la Chambre des représentants et le secrétaire général de l'UMA, ce mercredi 4 décembre à Rabat. Dans des déclarations à la presse, diffusées au JT de 21 heures de la chaîne Al Aoula, Taïeb Bekkouche a plaidé pour «une réouverture des frontières» entre les Etats du Grand Maghreb et pour «accélérer l'unité maghrébine». Le Tunisien a par ailleurs salué les «initiatives» du roi Mohammed VI visant à «ouvrir un dialogue». Seule voie, a-t-il expliqué, à même de «dépasser toutes les entraves empêchant» la concrétisation du rêve «des peuples» de la région. Presque sur la même longueur d'ondes que le secrétaire général de l'UMA, Habib El Malki a indiqué que la construction maghrébine «ne peut se réaliser sans le respect de l'unité des Etats et de l'unité des peuples et de la lutte collective contre le terrorisme et de ses conséquences». Des propos conformes à la position défendue depuis la création de l'UMA, le 17 février 1989 à Marrakech, par le royaume et surtout à l'article 15 du traité constitutif de l'Union. Celui-ci précise que «les Etats membres s'engagent à ne permettre sur leurs territoires respectifs aucune activité ni organisation portant atteinte à la sécurité, à l'intégrité territoriale ou au système politique de l'un des Etats membres. Ils s'engagent également à s'abstenir d'adhérer à tout pacte, ou alliance militaire ou politique, qui serait dirigé contre l'indépendance politique ou l'unité territoriale des autres Etats membres». Le Tunisien Taïeb Bekkouch persiste dans son projet de réunir les chefs d'Etat des pays de l'UMA en marge du prochain sommet de l'Union africaine, prévu en février 2020 à Addis-Abeba, même s'il avait échoué dans sa première tentative en 2019.