Le Maroc espère une normalisation avec l'Algérie au plus tôt et dans les meilleurs délais, a déclaré Taïeb Fassi Fihri, lors de la réunion, dimanche à Tripoli, des chefs de la diplomatie des pays du Maghreb. Le Maroc tend une nouvelle fois la main à l'Algérie. «Nous caressons tous l'espoir au Maroc que la possibilité d'une normalisation avec l'Algérie puisse se faire au plus tôt et dans les meilleurs délais», a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, lors de la 28ème session du Conseil des chefs de la diplomatie des cinq pays de l'UMA, dimanche à Tripoli. Dans cet esprit conciliateur, le responsable marocain a réitéré l'appel du Maroc à la réouverture de sa frontière avec l'Algérie, fermée depuis 1994. «Nous proposons depuis plus de trois ans que le conflit du Sahara évolue aux Nations unies et que ce problème n'ait plus d'impact sur les relations bilatérales ou sur les perspectives de construction de l'Union du Maghreb Arabe», a dit Taïeb Fassi Fihri. «Vingt ans déjà depuis la création de l'UMA, et nous évoquons encore les perspectives de la création d'une zone de libre-échange, alors que les frontières demeurent fermées entre l'Algérie et le Maroc», a regretté le responsable marocain, relevant un paradoxe criant. L'Algérie a toujours conditionné l'ouverture de sa frontière à la question du Sahara, tout en sachant que le conflit est en voie de règlement dans le cadre des Nations unies. Plus encore, elle continue de faire obstruction à tous les efforts pour le règlement de ce contentieux. Les obstacles que ce pays dresse devant le projet d'autonomie constituent la meilleure preuve qu'il ne veut ni du règlement de ce différend ni de l'édification maghrébine, celle-là même qu'il croit vouloir dynamiser. «Nul ne peut contester le fait que notre Union souffre de contraintes et de difficultés entravant la création d'un groupement agissant à même de concrétiser les objectifs fixés au moment de sa création, en février 1989 à Marrakech», a relevé Taïeb Fassi Fihri, déplorant que, deux décennies après la naissance de ce bloc, le Maghreb «ne fait encore que tâter le bon chemin vers la réalisation des aspirations de ses peuples à l'intégration». A ce propos, Fassi Fihri a réitéré l'engagement du Maroc à œuvrer, dans l'esprit de solidarité et de confiance, pour la dynamisation des instances de l'Union sur la base d'une vision prospective, dans le respect de la souveraineté et de l'unité des Etats de la région. Vers la reconduction de Ben Yahia à la tête de l'UMA Le secrétaire général de l'UMA, le Tunisien Habib Ben Yahia, sera reconduit à son poste pour un nouveau mandat de trois ans, selon le ministre tunisien des Affaires étrangères, Abdelwahab Abdallah. «Nous pouvons considérer qu'il va entamer un deuxième mandat à la tête du secrétariat général de l'UMA», a déclaré M. Abdallah, précisant que la reconduction de M. Ben Yahia, sur proposition du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, avait été acceptée par ses homologues de l'UMA.