Rabat a une nouvelle fois saisi l'occasion d'une rencontre régionale pour réitérer ses appels à la réouverture des frontières maroco-algériennes et à la normalisation des relations avec le voisin de l'Est. Lors de la réunion du groupe 5+5, les 15 et 16 avril dans la capitale tunisienne, Taib Fassi Fihi, le ministre des Affaires étrangères, dans des déclarations à la presse, a souligné que «nos frères algériens n'ont pas à ce jour changé leur position concernant l'ouverture des frontières avec le Maroc et la normalisation des relations bilatérales, conditionnant cela au règlement de la question du Sahara marocain», constituant ainsi de «véritables entraves à l'action maghrébine commune». L'intégration maghrébine est une nécessité pour les 5 pays, il y va de la crédibilité du Maghreb lors des négociations avec les grands groupements internationaux. Le chef de la diplomatie a assuré que c'est «pour que nous soyons crédibles lorsque nous traitons, en tant qu'Union maghrébine, avec l'espace européen et méditerranéen ou avec d'autres groupements». Et de s'interroger «comment, en l'an 2010, peut-on réfléchir avec une mentalité datant des années 70 dominées par l'idéologie, au lieu de penser à l'avenir et tenir compte de l'avenir des générations futures et des aspirations des peuples de la région?».