Bien qu'il figure toujours parmi les 10 pays africains les mieux préparés au commerce en ligne, selon le B2C E-commerce Index 2019 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, le Maroc recule comparé à l'année dernière, s'inclinant aussi devant ses voisins arabes. Le Maroc se classe au 95e rang mondial du B2C E-commerce Index 2019, élaboré par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Ce rapport, publié cette semaine, évalue la préparation d'une économie au développement du commerce en ligne, ainsi que la fréquence à laquelle les citoyens de 152 pays achètent des produits sur Internet. Du cinquième rang africain, occupé l'année dernière, le royaume recule désormais à la 7e place, derrière Maurice (58e), la Tunisie (70e), l'Afrique du Sud (76e), le Nigéria (79e), le Kenya (88e) et la Namibie (94e). Classé parmi les 10 premiers pays africains du B2C E-commerce Index 2019, le Maroc devance la Tanzanie (96e), le Ghana (97e) et le Sénégal (98e). Dans le monde arabe, le royaume recule également. De la 9e place occupée il y a un an, le Maroc est désormais 10ème, derrière les Emirats arabes unis (28e), le Qatar (47e), l'Arabie saoudite (49e), le Koweït (55e), le Sultanat d'Oman (59e), Bahreïn (65e), le Liban (68e), la Tunisie (70e) et la Jordanie (87e). Le pays du Jasmin domine ainsi la région nord-africaine, laissant l'Algérie au 107ème rang, la Libye au 109ème rang et la Mauritanie au 145ème. Les serveurs sécurisés et la fiabilité postale, des points de faiblesse pour le cas du Maroc Le rapport s'appuie sur quatre indices pour mesurer la fréquence d'utilisation d'Internet des citoyens dans leurs achats quotidiens. Ainsi, dans les détails, la part des personnes utilisant Internet au Maroc s'élève à 65%, augmentant de 5% par rapport à un an auparavant. Le pourcentage des personnes ayant un compte reste toutefois stable à 29%. De plus, les personnes disposant de serveurs Internet sécurisés au Maroc représentent 52% de la population. Enfin, l'indice de fiabilité postale chute de 50,9 à 28 points seulement. Globalement, les rédacteurs du rapport expliquent que «les modifications par rapport à l'édition précédente de l'indice sont principalement influencées par les serveurs sécurisés et la fiabilité postale», deux sous-indices qui régressent pour le cas du Maroc. Ils font aussi état d'une «légère diminution» des valeurs régionales dans cet indice en Afrique et dans les économies en transition. Bien que les chiffres du royaume datent de 2018, «l'indice de cette année devrait être considéré comme provisoire» en général, les données des utilisateurs d'Internet pour 2018 ayant été limitées au moment du calcul pour plusieurs autres pays.