Alors qu'il était l'année dernière à la deuxième place, le Maroc arrive cette année à la troisième place africaine dans l'indice d'Internet inclusif (Inclusive internet index) établi par l'Economist Intelligence Unit (EIU) pour le compte de Facebook. L'Economist Intelligence Unit (EIU) a rendu publique cette semaine son étude «Inclusive Internet Index 2019», réalisée pour le compte de la société Facebook. Un indice qui classe le Maroc à la troisième position en Afrique, et à la 62e au niveau mondial, sur 100 pays analysés. «Le Maroc se classe au 3e rang sur 31 pays africains, renforcé par une disponibilité de premier rang dans la région. Au niveau mondial, il occupe le 62e rang sur 100», écrivent les auteurs de l'étude. Celle-ci étant basée sur quatre critères, à savoir la disponibilité, l'accessibilité, la pertinence (en termes de recherches et de résultats), et la disposition opérationnelle, ses rédacteurs se penchent sur chacun de ces quatre indicateurs. Ainsi, le Maroc s'adjuge la 47e place mondiale en termes de disponibilité. Le royaume est classé au 66e rang pour l'accessibilité, à la 65e place pour la disposition opérationnelle et à la 72e place pour la pertinence (en matière de recherches et de résultats). «L'infrastructure solide est le principal moteur de la catégorie Disponibilité, compensant en grande partie le faible niveau de qualité du service. La pertinence est faible, (…) en raison d'une pénurie de contenu pertinent», indique l'étude. Comparé à l'année dernière, le Maroc recule donc après avoir été classé à la 53e place sur 86 pays. Au niveau de l'Afrique, le royaume se maintient dans le top 3. Après avoir été deuxième l'année dernière, il se classe cette année au troisième rang, derrière l'Afrique du Sud (50e mondial) et la Tunisie (60e), et devant le Kenya (64e), le Nigéria (65e) et l'Egypte (69e). Le Maroc, 8e dans la région MENA Le Maroc est également deuxième au Maghreb, loin devant l'Algérie (73e place mondiale) mais ses deux voisins, la Mauritanie et la Libye, ne sont pas classés par l'étude. Au niveau de la région MENA, le Maroc arrive à la 8e place, derrière le Qatar (37e), le Koweït (38e), l'Arabie saoudite (39e), les Emirats arabes unis (43e), le sultanat d'Oman (49e), formant le top 5 des pays arabes. L'indice du EIU est dominé par la Suède, Singapour, les Etats-Unis, le Danemark et le Royaume-Uni. Le Libéria, la Sierra Léone, le Malawi, le Niger et la République démocratique du Congo (100e) occupent le bas du classement. Globalement, l'EIU considère que «la fracture numérique semble se creuser au bas de la pyramide des revenus, risquant ainsi d'inverser les progrès accomplis». L'entreprise indépendante appartenant au groupe The Economist Group estime également que «les abonnements au haut débit mobile stagnent et les coûts des données mobiles par rapport au revenu ont augmenté dans près de la moitié des pays de l'indice». L'étude se félicite toutefois du fait que «les disparités entre les sexes en matière d'accès à Internet continuent de se réduire au niveau mondial, en particulier dans les pays à revenu faible et inférieur» et de l'amélioration, à l'échelle mondiale, des normes d'accessibilité du Web.