Le Front Polisario poursuit sa «diplomatie» de lettres à l'adresse de l'ONU. Hier, le mouvement de Brahim Ghali a adressé une correspondance à la présidence du Conseil de sécurité pour évoquer l'expulsion, par le Maroc, de députés parlementaires basques appartenant à «l'Intergroupe Paix et Liberté pour le peuple sahraoui» et qui prévoyaient d'effectuer de visites au Sahara. Dans sa lettre, le mouvement séparatiste «dénonce» un acte qu'il considère comme «illégal», accusant le Maroc de tenter de «dissimuler ses crimes (…) contre des civils sahraouis». «Il est inacceptable que les autorités (…) marocaines continuent de refuser l'accès au territoire du Sahara occidental, qui est en cours de décolonisation et qui reste sous la responsabilité des Nations unies dans l'attente d'une solution définitive au conflit», écrit le représentant du Polisario à l'ONU, Mohamed Ammar. La lettre dénonce aussi des pratiques «répressives et terroristes systématiques» des autorités marocaines, fustigeant un «blocus médiatique imposé au Sahara occidental». Dimanche, l'agence espagnole EFE a rapporté que les autorités marocaines ont empêché des parlementaires basques de se rendre au Sahara. Citant Carmelo Barrio, membre du Parti populaire et coordinateur de ce groupe de cinq personnes, a rapporté qu'un représentant des autorités marocaines leur a dit qu'ils ne pourraient pas descendre de l'appareil, qui venait d'atterrir à Laâyoune en provenance de Las Palmas, et qu'ils devaient retourner aux îles Canaries à bord du même avion.