Lundi, le Front Polisario a adressé une lettre à la présidence koweitienne du Conseil de sécurité pour le mois de juin, dénonçant des «expulsions arbitraires des observateurs internationaux du Sahara». Dans sa longue lettre, relayée par l'agence de presse du Polisario, le mouvement de Brahim Ghali y voit des «tentatives du Maroc de maintenir le Sahara occidental fermé aux observateurs et journalistes internationaux». «Le but n'est autre que de tenter de cacher les crimes commis par ses éléments contre les Sahraouis», affirme-t-il dans sa lettre signée par Sidi Mohamed Ammar. Les autorités marocaines auraient expulsé dimanche cinq observateurs étrangers venus assister au procès de Nezha Khalidi qui s'est ouvert lundi avant d'être reporté au 8 juillet. Selon l'agence Europa Press, il s'agit de «trois observateurs du Conseil général du barreau espagnol et deux de l'Ordre des avocats des Etats-Unis». Les trois Espagnols - Inés Miranda Navarro, Miguel Ángel Juan et José María Costa Serra - sont arrivés dimanche matin en avion à Laâyoune depuis les Îles Canaries mais ils n'ont pas été autorisés à descendre de l'avion. Samedi, deux observateurs de l'Association du barreau américain (ABA), arrivés à l'aéroport de Casablanca venus pour les mêmes raisons. Nezha Khalidi est poursuivie pour ne pas avoir respecté les exigences légales nécessaires à l'exercice de la profession de journaliste. Fin mai, cinq Espagnols du Conseil général des avocats ont été expulsés du Sahara alors qu'ils tentaient également de prendre part au procès en tant qu'observateurs.