L'ambassadeur des Etats-Unis proposé au Maroc est désormais en tête du classement des diplomates américains en attente de confirmation de leurs candidatures par le Sénat. Le royaume est, d'ailleurs, le seul pays de l'Union du Maghreb resté sans ambassadeur américain depuis presque trois ans. Cela fait deux longues années que David T. Fischer attend de prendre ses quartiers à Rabat en tant que nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc. Sa candidature est toujours bloquée à la Commission des Affaires étrangères au Sénat. Depuis la rentrée parlementaire aux Etats-Unis, effectuée le 9 septembre, le nom de Fisher a été absent des programmes des auditions des diplomates proposés par l'administration Trump. Et il devrait l'être encore pour quelques semaines. Avec ces deux années d'attente dans le compteur, David T. Fisher est désormais à la tête du classement des ambassadeurs en attente de confirmation par le Sénat. En juillet, il occupait la deuxième place derrière le milliardaire originaire de San Diego, Doug Manchester, nommé la même année que Fischer au Bahamas. Les deux étaient des donateurs de la campagne de Donald Trump pour les élections présidentielles de novembre 2016. Exception au niveau du Maghreb Cette «progression», Fischer la doit à la décision de Manchester de jeter l'éponge et retirer sa candidature «en raison de menaces pesant sur sa vie et celle de sa famille». Un retrait officiellement confirmé, hier, par la Maison blanche. Dans la région maghrébine, le Maroc est l'unique pays qui ne compte pas un ambassadeur des Etats-Unis et cela dure depuis le départ de Dwight Bush en janvier 2017. En Algérie, John P. Desrocher assume pleinement ses fonctions depuis le 5 septembre 2017. Il est d'ailleurs l'un des premiers diplomates nommés par l'administration Trump. Et il en est de même pour la Mauritanie. Michael Dodman y est sur place depuis janvier 2018 alors qu'en Tunisie, Donald Armin Blome a pris, en février 2019, ses quartiers à Tunis. Dans les trois cas, seuls quelques mois ont suffit pour la validation de leurs nominations par le Sénat et la prise de leurs fonctions. Trois mois respectivement pour les représentants de Washington à Nouakchott et à Alger et six mois pour celui à Tunis. Et même la Libye, pays réputé instable et où l'ambassadeur John Christopher Stevens avait été tué en 2012 lors d'une attaque armée contre le consulat américain à Benghazi, ne fait pas l'exception. Richard Norland, nommé en avril 2019 par le président Trump, est arrivé à Tripoli en juin dernier. Pour mémoire, le 21 novembre 2017, la Maison blanche annonçait la proposition par Donald Trump de David T. Fischer comme nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc.