Cela fait plus de 28 mois que l'ambassade des Etats-Unis au Maroc est sans ambassadeur. David T. Fisher attend toujours la validation de sa nomination par le Sénat américain. Le 21 novembre 2017, la Maison blanche annonçait la proposition par Donald Trump de David T. Fischer comme nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc. Depuis, le candidat n'a toujours pas pris ses quartiers à Rabat. Il attend encore sa confirmation au poste par la Commission des Affaires étrangères au Sénat. Pourtant, Fischer a été auditionné par les sénateurs en août 2018, sans parvenir à arracher leur feu vert en janvier. Le président a immédiatement répliqué en réitérant sa confiance en Fisher. Cet homme d'affaire, issu du monde de la vente et la location de voitures, a généreusement contribué financièrement à la campagne électorale de l'actuel président. Mais pour l'instant, le programme des auditions de la Commission des Affaires étrangères, consulté par Yabiladi, ne prévoit aucun nouveau rendez-vous avec le candidat proposé. «Aucun impact» ? Ce retard dans la confirmation de Fisher est-il préjudiciable pour les relations entre Rabat et Washington ? «Absolument pas», répond une source proche du dossier, soulignant que le Maroc n'est pas le seul Etat à connaître ce «léger contretemps». Et de préciser que la même situation de pose à d'«autres pays également alliés des Etats-Unis», comme l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar. La même source ajoute également les retards dans les confirmations des nominations de hauts responsables américains. Elle cite notamment l'exemple de David Schenker, désigné en avril 2018 par Trump sous-secrétaire au Département d'Etat chargé des affaires du Moyen-Orient. Cependant, le Sénat a déjà confirmé le 6 mars dernier le général à la retraite John Philip Abizaid et Matthew H. Tueller, respectivement ambassadeurs en Arabie saoudite et en Irak. En janvier dernier, les sénateurs avaient validé la nomination de Donald Armin Blome en Tunisie. Les propositions des candidatures de ces trois diplomates par l'administration Trump intervenaient pourtant plusieurs mois après celle de David T. Fisher, annoncée le 21 novembre 2017 par la Maison blanche. Ainsi la désignation de Blome en Tunisie remonte à juillet 2018 alors que pour Abizaid et de Tueller, elles datent du 16 novembre de la même année.