Un média aux Etats-Unis a relevé que l'ambassadeur nommé au Maroc attend depuis 586 jours sa confirmation au Maroc. Et de relever que l'examen du processus de validation des nominations de ses quatre prédécesseurs a juste nécessité trois mois. Malgré ce retard, Rabat et Washington poursuivent le programme de leurs réunions entrant dans le cadre du Dialogue stratégique. Aux Etats-Unis, le Sénat prend tout son temps pour examiner les propositions de nominations de nouveaux ambassadeurs de la part l'administration Trump, constate le magazine Washington Examiner dans un article publié le 10 juillet. D'anciens diplomates affirment que ce retard porte un préjudice à «l'efficacité des ambassades» américaines à l'étranger «en les privant d'un leadership de haut niveau capable de parler avec autorité aux gouvernements et aux citoyens de pays étrangers». «Cela envoie également un message plus général que les Etats-Unis - pas seulement l'administration Trump, mais le Congrès - ne prennent plus la diplomatie au sérieux. Cela mine encore plus le professionnalisme et le moral de notre service extérieur», déplore Alexander Vershbow, ancien ambassadeur à l'OTAN et en Russie sous l'administration Bill Clinton. David Fischer est loin de détenir le record Le magazine a établi un classement des candidats en attente de confirmation par le Sénat. La première place est détenue par Doug Manchester, nommé au Bahamas, mais qui accuse 785 jours d'attente. L'ambassadeur américain proposé au Maroc occupe la 2e place du podium avec 586 jours. La publication relève avec étonnement que les «quatre précédents ambassadeurs des Etats-Unis au Maroc ont attendu en moyenne 94 jours». Pour mémoire, le 21 novembre 2017, la Maison blanche annonçait la proposition par Donald Trump de David T. Fischer comme nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc. Depuis, le candidat n'a toujours pas pris ses quartiers à Rabat. Il attend encore sa confirmation au poste par la Commission des Affaires étrangères au Sénat. Pour Fischer et les autres, ils seraient des dommages collatéraux des tensions entre l'administration Trump et les sénateurs démocrates, explique le Washington Examiner. Toutefois, il est lieu de mentionner que la Commission des Affaires étrangères au Sénat est présidée par le Républicain Jim Risch. Sans oublier qu'au lendemain des élections de mi-mandat de novembre 2018, le Parti Républicain a conservé la majorité dans la Chambre haute et perdue celle au Congrès. On apprend qu'en attendant l'arrivée de David Fischer, l'ambassade des Etats-Unis pourrait connaître le départ de son chargé d'affaires, Mme Stephany Miley. Elle devrait être remplacée par un ancien diplomate ayant travaillé, auparavant, au Maroc au poste de conseiller politique à la chancellerie. Malgré le retard dans la prise des fonctions de David Fischer, le Maroc et les Etats-Unis poursuivent le programme de leurs réunions bilatérales. En témoigne la session du 3 juillet à Washington du groupe de travail sur les questions sécuritaires entrant dans le cadre du Dialogue stratégique entre les deux pays. La rencontre a été coprésidée par Nathan A. Sales, le coordinateur du contreterrorisme au sein de l'administration Trump, et Ismail Chekkori, le directeur de la division des Affaires générales au sein du ministère des Affaires étrangères. L'ambassadrice du royaume aux Etats-Unis, Lalla Joumala était également présente. Article modifié le 2019/07/11 à 14h53