Fondation Maison du Maroc a abrité, jeudi soir, une conférence-débat sur le thème «De la marche verte à une approche multiple de la politique africaine du Maroc», qui a permis à l'assistance de revivre les moments forts de l'histoire du royaume depuis 1975 jusqu'à nos jours. Cette conférence-débat, organisée à l'occasion du 44ème anniversaire de la Marche Verte et du 63e anniversaire de l'indépendance du Maroc, a été animée par le Professeur El Moussaoui El Ajlaoui, spécialiste de l'histoire contemporaine et de la géopolitique de l'espace sahélo-saharien ainsi que des questions africaines. Dans son intervention, il est revenu sur la genèse du conflit du Sahara en se basant sur plusieurs références notamment historiques. Documents à l'appui notamment ceux de l'ONU, le conférencier a exposé, lors de cette conférence marquée par la projection d'un film sur la Marche Verte, l'évolution du conflit, depuis la Marche Verte pour la récupération des provinces du Sud jusqu'à nos jours. El Moussaoui El Ajlaoui a ainsi expliqué comment l'espace saharien a joué un rôle très important dans l'édification de l'Etat au Maroc depuis les Almoravides. Il s'est également attardé sur les raisons qui font que ce conflit perdure toujours. Dans une déclaration à la MAP, le conférencier a affirmé que depuis le retour du Maroc au sein de l'Union Africaine, on remarque un changement au niveau des positions, relevant la vague de retrait de reconnaissance de la «RASD», notamment à travers le continent. «Même au sein de l'ONU, on remarque un changement au niveau des rapports du Secrétaire Général Antonio Guterres. Même constat au niveau des résolutions du Conseil de sécurité», a-t-il étayé. «Lorsqu'on analyse ces résolutions, on y voit une tendance de soutien vers le projet d'autonomie avancée proposé par le Maroc».